Une vieille dame a beaucoup de mal à joindre les deux bouts avec sa retraite de 600 euros par mois ; en plus de cela, son caractère raciste et irascible ne la rendent pas facile à supporter. Un jour, elle va apprendre par son beau-fils (policier ET noir) qu'un dealer peut gagner beaucoup d'argent au sein de sa cité, et c'est ainsi qu'elle va se mettre en contact avec des dealers pour vendre du shit.
Le grand atout du film est de voir la regrettée Bernadette Lafont qui, pour son avant-dernier rôle, se montre formidable. Elle est à un âge où elle n'a plsu rien à prouver, donc elle n'hésite pas à lâcher les plus grosses insultes racistes et antisémites afin de montrer qu'elle est méchante, y compris auprès de son petit-fils (noir de peau) qu'elle appelle son petit bougnoule ! Je trouve que pour une fois, on ose appeler un chat un chat, dans le cas de ce personnage, et que ça fait du bien. Elle s'impose peu à peu comme une caïd de la vente de beuh, jusqu'à créer malgré elle un trafic de space cake où vont collaborer ses copines, incarnées par Carmen Maura, Dominique Lavanant et Françoise Bertin (surnommée Alzheimer)..
Pour une fois, je trouve le film non seulement drôle mais également bien réalisé, avec un hommage évident aux 400 coups, quand le petit garçon va découvrir pour la première fois la mer, avec un travelling circulaire, de la même façon que pour Jean-Pierre Léaud. Après, un personnage comme celui de Lafont prend tant de place que les autres, comme celui de sa fille jouée par Axelle Laffont, ou les autres membres du gang chargés de vendre eux aussi de la drogue, sont complètement évacués.
Ainsi que le retournement moral de situation un peu dommageable à la fin de l'histoire.
Mais je comprends le succès du film, et Paulette fait regretter l'absence de Bernadette Lafont, actrice que j'ai beaucoup apprécié dans les films de Chabrol ou Une belle fille comme moi, avec ce peps, cette vitalité.