Pauline s'arrache est probablement la chose la plus étrange que j'ai vu au cinéma, un "film" que je ne serais sans doute jamais allé voir sans le cinexpérience, et pourtant.
Il y a de quoi être déconcerté devant les premières minutes de ce documentaire, sorte de confessions intimes portées sur grand écran au premier abord, ce sentiment nous quitte néanmoins rapidement tant les personnages sont filmés avec bienveillance.
On rit avec cette famille pas tout à fait comme les autres dans la forme mais qui, au fond, a les mêmes joies, les mêmes peines que n'importe quelle autre famille.
Il n'y a aucune raison de crier au génie, la réalisation étant franchement pauvre, de l'aveu même de la réalisatrice qui n'avait jamais tenu une caméra de sa vie. On passe donc du 4/3 au 16/9 sans aucune raison, d'un plan de bonne qualité à un plan tellement grainé que même un smartphone pourrait faire mieux, mais peu importe, ces défauts sont rapidement oubliés.
Pauline s'arrache, c'est une tranche de vie d'une adolescente comme les autres au sein d'une famille pas comme les autres. On ressort de la projection en se disant que les choses et les personnes les plus simples peuvent aussi être belles.