Porter, un petit gangster teigneux, s’est fait trahir par sa femme et par le malfrat Val Resnick suite à une opération qui a mal tourné. L’opération consistait à voler une somme d’argent dont Porter devait récupérer la moitié. Ce dernier se prend une balle le blessant gravement. Cinq mois plus tard, ayant échappé à la mort, Porter refait surface pour réclamer son pognon en retrouvant le malfrat dont il faisait équipe. Malencontreusement, la récupération de son argent ne va pas être une chose aisée car Porter va devoir affronter une bande de malfrats qui s’intéresse aussi à cet argent. Voici le genre de scénario qui nous fait vivre une histoire de vengeance sombre dont le réalisateur Brian Helgeland l'a mis en forme dans une production à haute violence urbaine. Ce dernier a inséré un grand nombre de personnages afin de ne nous pas faire éprouver une seule seconde d’ennui.
Pour jouer une brute, une forte tête, Mel Gibson était évidemment un choix très judicieux. Il a déjà prouvé qu’il est capable de tenir parfaitement un rôle similaire que celui de Porter après avoir campé des personnages de même caractère dans des longs-métrages tels que l’Arme Fatale ou Braveheart. Des policiers corrompus, des gangsters sadiques, des voyous impitoyables, on a le droit à tout pour voir Mel Gibson se prend en plein dans la gueule. Dans la peau de ces vilains hommes, on peut remarquer la présence d'acteurs tels que Gregg Henry, David Paymer, William Devane ou Kris Kristofferson qui ne déçoivent en aucun cas. Et comme si cela ne suffisait pas, on ose intégrer une Lucy Liu en tant qu'une maîtresse SM diabolique n’hésitant pas à faire appel à ses copains asiatiques pour maltraiter encore plus Porter.
Bien que le réalisateur ait tout fait en sorte de garder éveillé les cinéphiles par une surdose d’action stéréotypée, il n’est pas regrettable de nous faire plonger dans des scènes sentimentales en présence d’une belle Mario Bello convaincante dans le rôle d’une femme qui est prête à tout pour aider le héros. Si je suis resté admiratif du film pendant toute la durée du visionnage, c’est grâce par une mise en scène brillante et habile que le cinéaste a bien géré avec un montage très professionnel. Avec la présence de nombreux voyous, on peut passer d’une scène calme à une autre plus violente sans voir venir les transitions. Et pour compléter le tout, Brian Helgeland a bien choisi ses décors de la ville de Chicago pour nous faire immerger sans difficulté dans un milieu de gangsters avec une esthétique et une photographie sublime. Un polar noir où un simple scénario de bonne facture peut se résulter à un thriller efficace et surprenant pour un règlement de comptes jouissif. 8/10
Oui ! C’est Porter ! C'est un tas de merde !