Vision biaisée

7 Décembre 1941, une journée qui fera date dans l’histoire des Etats-Unis et dans l’histoire du monde. Alors en pleine Seconde Guerre Mondiale, démarrée en 1939 avec l’invasion de la Pologne par l’Allemagne, le combat va s’agrandir sur l’ensemble du globe avec l’entrée en action du Japon dans le Pacifique.

Le pays du soleil levant. En effet, il porte bien son nom puisque les forces aéronavales japonaises attaquent la base de Pearl Harbor, situé à Hawaii, un dimanche au petit matin.
Cette attaque des Japonais est le fruit de nombreux malentendus politiques et diplomatiques (volontaires de la part des deux pays ?) et sonne l’entrée en matière des Etats-Unis dans le conflit mondial. Un nouveau front s’ouvre et quelques batailles mémorables se dérouleront jusqu’à la capitulation du Japon en 1945 dans cette zone vaste qu’est le Pacifique.
A l’écran, l’attaque dure 45 minutes et prend ainsi une place importante au milieu du film. Tout le travail effectué autour de la retranscription de cet événement majeur (réalisation, bruitages) est spectaculaire. Michael Bay nous en met plein la vue.

Mais que se passe-t-il avant et après (et un peu pendant) pour que ce film soit tant mal-noté et critiqué ?

Une romance évidemment…qui est la cible favorite de nombreux (ses) spectateurs (-trices) et impacte négativement le long-métrage.
En effet, l’histoire concernant le triangle amoureux (Affleck-Hartnett-Beckinsale) représente autour de 70% du film.
On pourrait y croire au début (avant que Rafe ne parte combattre aux côtés des Britanniques) mais Michael Bay est vite rattrapé par ses démons. Beaucoup de retournements scénaristiques peu réalistes sont présents jusqu’à la scène finale.
Romance désavantageuse pour la qualité globale du film, sans cela le film aurait pu être réussi.

Au final, on s’éloigne du sujet principal et ce dernier passe au second plan, car toute la partie politique/diplomatique est vaguement expliquée et très rapidement survolée. On ne comprend pas bien leurs intentions, tant côté américain que japonais.

Quand j’ai visionné ce film à l’âge de 15 ans, je ne possédais pas la connaissance historique suffisante et l’esprit critique cinématographique pour apercevoir tous les défauts. Bien sur, deux défauts étaient visibles : le patriotisme exacerbé des américains et une romance manquant de réalisme. L’histoire réelle de cette attaque est plus nuancée que ça mais à l’époque cela convenait à mes espérances d’adolescent.

Je revois aujourd’hui mon jugement et hésite entre 6 et 7. La B.O magnifique de Hans Zimmer joue dans la balance et me fait pencher pour un 7.

Note générale : 7/10