Quel trésor vais-je trouver au bout de cette quête en laquelle je crois alors que cette quête paraît absurde et futile aux yeux des autres, aux yeux de ceux qui n'y croient pas ?
Le film Peau d'Âne a demandé des investissements financiers et humains colossaux afin que le conte de fées soit traduit en images et en sons pour des spectateurs de cinéma.
Peau d'Âme travaille sur les traces de ce film.
Les traces créées par l'équipe de tournage font l'objet d'une recherche archéologique rigoureuse.
Les traces laissées dans l'esprit des spectateurs font l'objet d'analyses concernant le récit, de ses origines ancestrales à l'interprétation du conte de Charles Perrault par Jacques Demy.
Récits historiques et récits de contes de fées s'entrechoquent.
Ainsi, la représentation d'un druide est révélée fausse historiquement mais demeure vraie aux yeux de l'enfant qui croit au pouvoir de ses potions magiques.
Ainsi, on ignore si des bouteilles vides ont été laissées par des chasseurs ou si elles ont été consommées par l'équipe de tournage du film.
Un récit doit être écrit pour déterminer ce qui est déchet et ce qui est vestige.
Mais quelle force permet de rassembler autant de personnes impliquées autour de ce projet ?
Une des étudiantes connait les répliques du film par coeur.
Une autre espère trouver l'objet sacré au milieu des mégots et des coquilles d'oeufs.
La science rassemble tous ces éléments afin de placer le tournage de Peau d'Âne dans un contexte historique.
La foi transforme la découverte d'un élément de décor rouillé en célébration. Cette relique est alors digne d'avoir sa place dans une cinémathèque.
L'objet sacralisé fait partie de l'Histoire.
La quête prend sens.