Peau de vache par Alligator
oct 2009:
Encore plus court que son précédent "La chatte andalouse", cette "Peau de vache" atteint la vingtaine de minutes. Sophie Quinton est toujours l'actrice principale. Elle illumine encore le film de sa présence. Seulement l'histoire, certes mignonne, ne me transporte pas autant. C'est une bonne idée que de vouloir évoquer les tracas adolescents, de l'épanouissement identitaire de cette jeune fille dont l'horizon affectif s'arrête à un père peu bavard, une marâtre et des champs de betteraves. Elle se raccroche à la vie en se pensant "vache" et amoureuse de Paco, le taureau du troupeau. Le cheminement mystérieux de la première partie du film fait forcément penser à la même délicate et ordonnée mise en scène que dans "La chatte andalouse". Confrontée à des scènes dont le sens lui échappe, le spectateur se trouve comme happé par le film dans un premier temps. Ensuite, libre à lui d'en être ravi ou non. Quant à moi, ce ne fut pas vraiment le cas cette fois-ci. L'application à embellir son film de jolies séquences et surtout le très grand soin pris sur l'accompagnement sonore donnent à certaines scènes une puissance d'évocation assez intéressante. Le bruit du vent dans les branches à cet égard en est le meilleur exemple. César du meilleur court 2003, je crois.