Prom Night.

Gros succès critique et public pour Francis Ford Coppola avec ce Peggy Sue got Married, après l'accueil tiède réservé à ses précédentes oeuvres, moins accessibles qu'un Godfather mais tout aussi fascinantes.

Tourné pour le compte de Tristar Pictures d'après un scénario écrit par Jerry Leichtling et Arlene Sarner, Peggy Sue got Married permet donc au cinéaste de renouer enfin avec le succès, mais surtout de livrer peut-être pas son film le plus marquant, mais du moins un de ses plus attachants.

Rappelant inévitablement le hit Back to the Future sorti un peu avant, Peggy Sue got Married reprend le thème du voyage dans le temps mais diffère dans son approche, moins frontale et plus poétique, s'éloignant du ton plus délirant du classique de Robert Zemeckis pour se focaliser sur les rêves déchus de son héroïne, campée avec énergie et talent par Kathleen Turner en plein doute existentiel et qui se verra offrir l'occasion de tout recommencer.

Fable touchante sur le temps qui passe et sur les espoirs qui n'aboutissent pas toujours, Peggy Sue got Married ne pose peut-être pas un regard très profond sur l'époque qu'il met en scène, privilégiant le point de vue nostalgique et un brin amusé de son personnage principal, mais touche au coeur et fait preuve d'une sincérité qui fait un bien fou.

Tout à la fois émouvant et drôle, campé par une galerie de comédiens impeccables dont on reconnaîtra quelques futurs stars (Helen Hunt; Jim Carrey...), Peggy Sue got Married est peut-être une récréation inoffensive dans la carrière fascinante de Coppola, mais n'en reste pas moins lucide, attachant et mis en scène avec un soin tout particulier.