Les Frères Larrieu reviennent avec un film qui formellement semble ambitionner de recréer un "centre" dans le cinéma Français, entre films commerciaiux bas du front et auteurisme facilement autiste, un peu là où Pialat ou Truffaut oeuvraient. Mais ce n'est guère qu'une apparence, puisque, derrière les acteurs prestigieux (et brillants), et la douce sagesse d'images superbes sur la nature au crépuscule, moment enchanté qui définit complètement le film, "Peindre ou Faire l'Amour" ne manque pas d'audace, peignant sans baisser les yeux (sauf pour les scènes de sexe, et c'est dommage) le retour du désir à l'automne de la vie, à travers une drôle de tentation échangiste : que le tout soit dénué de point de vue moral ou de péripéties dramatiques ne rend cette chronique que plus enchantée. [Critique écrite en 2005]