Résumé


Le film fait référence au scandale des années 1970, connu sous le nom de Pentagon Papers, des documents top-secret sur la guerre du Vietnam révélés par le New York Times puis par le Washinton Post et enfin par toute la presse américaine. Le rapport, dont le véritable titre est « United States-Vietnam Relations, 1945-1967: A Study Prepared by the Department of Defense (« Relations entre les États-Unis et le Viêt Nam, 1945-1967 : une étude préparée par le département de la Défense »), comptait 47 volumes totalisant 7 000 pages classées « secret-défense » émanant du département de la Défense (autrement dut du Pentagone) à propos de l'implication politique et militaire des États-Unis dans la guerre du Viêt Nam entre 1955 et 1971. Ce rapport avait été rédigé par trente-six officiers militaires et experts politiques civils, à la demande de Robert McNamara, alors secrétaire à la Défense, en 1967.
Le début du film m’a paru très confus même pour quelqu’un qui, comme moi, n’est pas totalement ignorant de l’histoire américaine. Il faut dire que le scandale des Pentagon Papers et bien moins connu en France que celui du Watergate, qu’il préfigure et joua un rôle majeur dans la fin de la guerre du Vietnam et la chute de Nixon.


Le film ne décolle vraiment que dans sa deuxième partie et devient vraiment passionnant à partir du moment où le spectateur comprend que l’enjeu du bras de fer mené entre le journal et le gouvernement représentera un tournant définitif dans l’histoire de la presse américaine. En effet, l’arrêt de la Cour suprême qui rappelle que les Pères fondateurs de la Nation ont instauré pour les gouvernés la liberté d’être informés donnera à la presse américaine le statut définitif et incontesté d’un contre-pouvoir aux gouvernants.


Peut-être que je vais trop loin mais j'ai ressenti ce film, qui est une ode à la liberté d'informer, comme une mise en garde faite à Trump. En effet, le scandale des Pentagon papers, qui annonçait aussi le Watergate, a joué un rôle évident dans la fin de la guerre du Vietnam et la démission de Nixon (pour éviter la procédure "d'impeachment" qui lui pendait an nez. Ces faits en rappellent d'autres. Et tout le monde sait combien Spielberg (et le monde du cinéma en général) déteste Trump.

Créée

le 27 janv. 2018

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Roland Comte

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