Tu cognes comme une fille.



Le réalisateur Pierre Morel livre un énième long-métrage d'action avec Peppermint. Un sympathique film explosif possédant quelques fondations solides dans une formule qui s'éprouve un brin avec le temps, mais ne disparaît jamais tant son sujet parle à tout le monde, la VENGEANCE. Ce qui est amusant, c'est que le cinéaste dans une interview précise que '' ce n'est pas un film de vengeance, mais de justice ''. Mouai, pour cette oeuvre je trouve la frontière entre les deux inexistante.


Je ne ferai pas mon difficile étant un fan de ce genre, plus particulièrement lorsqu'il s'agit d'une vendetta faite par une personne lambda n'ayant aucune réelle faculté, mais devant se transcender et se dépasser pour pouvoir atteindre l'objectif tant convoité. C'est pour cela que j'apprécie des films comme Death Wish avec Bruce Willis, ou bien Nevada Smith avec Steve McQueen, ou encore le top du top Death Sentence avec Kevin Bacon.


Les séquences d'action en mode shoot up sont efficaces, avec des prises de vues intéressantes et fluides. On a déjà vu largement mieux, cependant le plaisir est présent. Jennifer Garner est en sacrée forme dans une version badasse assumée, tout autant que dramatique. La comédienne prend les armes contre un gang de Cartel mexicain aussi brutal qu'empoté, avec en tête un chef idiot pas du tout charismatique, et une police corrompue pas très dégourdie. Heureusement, l'intérêt se situe autre part, notamment avec le charisme hargneux de Garner qui en prend plein la tronche, rendant coup pour coup. C'est cool de la retrouver devant l'écran.


L'histoire est simple, le récit va directement à l'essentiel, laissant volontairement de côté la partie reconstruction et entraînement du personnage de Jennifer. Un étonnant choix presque innovant, à travers un rythme malheureusement décousu à l'aspect prévisible. Le scénario oublie de montrer les éléments les plus importants de la vengeance... pardon... justice de Garner. Les pourris ayant directement appuyé sur la détente tuant sa famille, ainsi que l'avocat véreux sont tués hors caméra. C'est une formule assez simpliste de la part du réalisateur, qui réussit malgré tout, à apporter une vendetta non dénuée d'intérêt.


L'ambiance est réussie, dans une Los Angeles bien pauvre et désuet, amenant un cadre efficace. Un miroir déprimant de notre société, présentant un monde fantasmé duquel découle toute sa corruption. Une façade bien noire, de laquelle une lueur transperçante, symbolisée par Garner et son symbole viennent apporter de la luminescence.


CONCLUSION :


Peppermint est un film d’action assez singulier et cliché, qui clairement ne
remet pas en question la philosophie de la vie. Néanmoins, les actions, les dialogues, ainsi que Jennifer Garner apportent suffisamment de qualités méritant d'y consacrer une petite soirée.


Clairement loin d'être un grand film, seulement le petit plaisir est bien là.

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le 3 déc. 2019

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