Sous le ciel aphrodisiaque du cinéma bien français, le petit Émile a sorti son film. Déjà le logo TF1 nous agresse la rétine, nous la brûle même au chalumeau, nous faisant apparaître comme première confirmation que le film ne sera pas réussi. « Allons bon, ne base pas les arguments de ta future critique sur des préjugés », me dis ma 335 ème conscience qui réside dans mon septième subconscient en bas de chez toi, alors ouais, pourquoi pas le début pas du tout original sur les plans de Paris, pourquoi pas cette réalisation digne d’un téléfilm que tu regarderais avant de te pendre dans ta buanderie un dimanche soir de début Janvier, ouais, pourquoi pas, hein? Tous les bons films possèdent un début désastreux et se redressent au bout de la dixième minute, telle la zeub d’un vieux tout à coup sous viagra, c’est bien connu.
Non mais même, ce film n’est pas seulement mauvais. Il est pire qu’énervant, pire que crispant, pire que tout, foutant des monologues mal écrits et mal joués (Richard Berry bat tous les records de médiocrité) parsemés de morales bien « de gauche », sur l’acceptation de soi mais surtout des autres ou sur l’importance de l’héritage familial. Beurk. Mais le pire (bis), c’est la quantité de mauvaises situations dites « comiques » qui donnent l’impression de se répéter car elles sont au final construites sur la même base, comme si les « scénaristes » n’avaient plus d’idées au bout des 10 premières minutes. Typiques abrutis dans notre société broyant le talent des vrais auteurs, méprisés pour la gloire des fils et filles de. L’héritage familiale, ah ouais, c’est vrai. Une vieille femme à deux sièges de moi s’extasiait sur des situations qu’elle avait pourtant déjà dû voir 10 milliards de fois sur sa chaîne préférée, entre reportages diabolisant une certaine société pour la crainte du peuple (principal outil du politicien ou du journaliste) et téléfilms débiles avec des naines qui claquent des doigts et des gros qui font du camping. On retiendra cette scène tentant de plonger dans l’émotion ridicule, et quelques passages bien gênants, bien gênants car le réalisateur tente de toucher à toutes les couches de la société (faisant devenir un tel personnage secondaire gay ou un autre je ne sais quoi encore) mais qu’au final il ne les effleure qu’à peine. Le film est raté. C’est une comédie française sociétale et familiale. Voilà, maintenant mourons.