Harcèle-moi si tu veux
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Ayant d’abord vu « Paprika » je n’ai pas été étonné par la narration incompréhensible adoptée par Satoshi Kon afin de refléter l’état d’esprit confus de l’héroïne, certains trouveront que c’est là tout l’intérêt du film mais personnellement je trouve le procédé agaçant. J’aime bien être berné par un film quand la chose est bien amenée, mais en l’occurrence j’ai trop senti qu’on essayait d’embrouiller le spectateur. Après c’est clairement l’effet recherché et de ce point de vue les ambitions du film sont tout à fait remplies, la réalisation est très maîtrisée et l’ambiance malsaine mise en place participe grandement à l’efficacité de ce thriller oppressant.
Mais quand on remet tout en cause sans arrêt il devient impossible de rester pris par l’intrigue sans que le cerveau ne se mette peu à peu à décrocher, la confusion perpétuelle rend le récit inopérant. Les thèmes abordées par le film, comme la quête d’identité, sont traités sous un angle singulier qui fait toute la force et l’impact de la démonstration. La pauvreté de l’animation et son lot de plans statiques ne sont pas trop préjudiciables, le contraste avec les passages fluides donne plus de dynamisme aux scènes importantes. Le twist final conclut le film de façon marquante tout en donnant du relief à un scénario jusque là banal et convenu.
P.S : Je n’ai toujours pas compris pourquoi le film avait « Perfect blue » pour titre, j’ai sans doute loupé quelque chose mais je ne vois pas le rapport.
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Créée
le 23 août 2022
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