Harcèle-moi si tu veux
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"Perfect Blue" est l'un de ces films-culte que l'on a envie de voir depuis tant d'années qu'on ne peut guère être que déçu ensuite. Pourtant, il faut reconnaître que le scénario assez stupéfiant, un peu à la manière d'un De Palma (l'obsession pour le voyeurisme, l'importance de l'image, et puis les débordements sexuels ou gore…) débordé par une schizophrénie terrifiante, qui fait osciller en permanence les personnages et le spectateur entre réalité et sa représentation sur un plateau de cinéma, sans même parler de l'indiscutable folie croissante de l'héroïne sombrant dans des hallucinations phagocytant cette fameuse "réalité". "Perfect Blue" adresse avec subtilité le vertige du basculement de l'adolescence "pop" à la sexualité adulte, tout en traitant avec une indéniable modernité des changements induits par Internet et par la généralisation du "spectacle". Il est seulement un peu dommage que l'intrigue "policière" dédouble inutilement les "criminels", qui sont d'ailleurs présentés comme des exclus (jaloux) de cette société de l'image. On regrettera aussi une animation réellement basique (seulement quelques personnages qui bougent dans chaque image) qui limite les effets de mise en scène de Satoshi Kon, alors que le graphisme simple (on est loin de la beauté des meilleurs mangas) rend paradoxalement l'ultra-réalisme du film encore plus frappant.. [Critique écrite en 2003, et complété en 2017]
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Créée
le 18 févr. 2016
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