Harcèle-moi si tu veux
Perfect Blue commence sous les ors du spectacle, la pop japonaise et ses codes si spécifiques : habillées comme des poupées, à la fois petites filles et objets de tous les fantasmes grâce à un...
le 27 mars 2014
174 j'aime
24
Satoshi Kon réalise son premier film ( petit budget d'environ 880 000 $ ), adapté du roman « Perfect Blue : Métamorphose d'une idole » de Yoshikazu Takeuchi; Monsieur un brin perfectionniste prend la direction d'une petite équipe pour mieux contrôler l'intégralité du projet. Sadayuki Murai ( il écrit quelques épisodes pour « Cowboy Bebop » dont l'épisode « Pierrot Le Fou ») participe à la réécriture du script ; le scénario de « Perfect Blue » a eu divers modifications souligné par le réalisateur dont son résultat final est à son goût trop explicite ( accord et collaboration avec le studio Madhouse ).
"Qui êtes-vous?" est la quête identitaire dont va être sujet toute l'intrigue du long-métrage. L'histoire mélange des facettes dont le trouble de la personnalités ( notion du double ou triple ) éclairé dans le rôle de Mima fictif Tv et dans une autre forme de perversion dissimulée avec Rumi, sa fidèle agent. La construction narrative nous emprisonne au fur à mesure dans des doutes, des hallucinations ayant pour but premier de nous faire perte le sens de la réalité ( la sensation d'être dépassé par les événements de la vie dont on peut vite perte pieds si on en prend pas conscience = mentionné par Satoshi Kon). Un réalisme est rajouté sur l'environnement urbain japonais avec des thèmes parcourant la culture nippone moderne : l'évolution informatique / l'influence des réseaux; l'exigence du public et du consommateur /admiration des idoles ; la génération des otakus ( l’extrême étant l'hikikomori ) / la peur du regard des autres ; la manipulation des médias/ l'individualité artistique. S'emmêle alors polar et thriller vibrant dans le voyeurisme et la paranoïa.
La durée du film suffit à elle même ; on la dévore minutieusement en raison des nombreux déjà-vu apportés dans l'image ( le filtre couleur joue son rôle ; éclairante ou terne quant cela bascule d'un tourment vers un autre entre visions et routine éreintante ) et la fluidité des mouvements que ce soit au niveau des transitions ou des découpages impeccables grâce à l'animation. On ressent une inspiration par les grands maîtres d'horreur ou thriller cloisonné ( Argento, De Palma ou encore Hitchcock ) ; Le film réussit à avoir sa propre identité qui va inspiré sur le cinéma à venir ( « Mulholland Drive » de Lynch, « Requiem for à Dream » et « Black Swan » de Aronofsky ). La musique ( Masahiro Ikumi ) s'accorde à l'ambiance pétillante de la J-Pop avec ce mélange anxiogène comme on peut l'écouter sur le titre « Virtual Mima ».
La nouvelle réédition de Kazé était très attendu en 2017 car le DvD d'origine était difficilement trouvable et elle avait un prix élevée. Après son acquisition j'ai fais un test....quelle déception ! Une image ne promettant pas un rendu impeccable pour du Blu-ray. Je ne peux que vous conseiller de regarder la review vidéo de ViCklatereur qui connaît mieux le sujet que moi. Au bout de 3 visionnages en 4 ans, la pilule passe un peu mieux ; je me console de l'avoir aujourd'hui dans les mains. /News/ Nouveau visuel Steelbook de l'édition de 2017 qui va sortir le 6 avril 2021.
Pour le doublage, la V.O de préférence non pas pour l'influence du seiyū mais pour la cohésion d'une voix en accord avec son décor.
« Perfect Blue » est une expérience riche à ne pas rater pour l'immersion d'une fiction par l’ingéniosité de l'animation. Vous risquez d'être dérouté lors du premier contact ( public avertis recommandé ) donc n'hésitez pas à reprendre un ticket pour un aller-retour ! Pour ma part, son empreinte restera intemporelle ! Je remercie personnellement le Cine Club des Hooperiens ( Symphonia ) d'avoir proposé cette découverte dont une session vocale enregistrée pour les curieux(ses) ! ( Partie I / Partie II )
Cet utilisateur l'a également mis dans ses coups de cœur et l'a ajouté à ses listes Mon année cinéma 2014, Bric-à-brac, J'ai peur de...(phobies), The End et Je dois avoir des visions !
Créée
le 20 févr. 2021
Critique lue 68 fois
3 j'aime
4 commentaires
D'autres avis sur Perfect Blue
Perfect Blue commence sous les ors du spectacle, la pop japonaise et ses codes si spécifiques : habillées comme des poupées, à la fois petites filles et objets de tous les fantasmes grâce à un...
le 27 mars 2014
174 j'aime
24
Satoshi Kon, épisode 2. Après être rentré dans son univers de taré avec son film Paprika (que je recommande chaudement), me voilà déjà lancé dans son premier film, Perfect Blue, qui suit les déboires...
Par
le 11 nov. 2013
84 j'aime
5
Premier film de Satoshi Kon, Perfect Blue est un coup de maitre salvateur incarnant les déboires schizophréniques d’une artiste s’enfermant dans une paranoïa destructrice. Mima, belle et jeune...
Par
le 20 janv. 2016
70 j'aime
6
Du même critique
████████████████████████████`...
Par
le 18 oct. 2016
4 j'aime
1
████████████████████████████`...
Par
le 7 mars 2019
3 j'aime
████████████████████████████`...
Par
le 22 sept. 2018
3 j'aime