Perfect Sense par Jean-Luc-Godzillard

Hé ben j'ai été agréablement surpris. Sur le papier, j'avais un peu peur d'un film de p'tit malin, limite même d'un truc à la Nolan qui fait mine de se poser de grandes questions alors qu'il est fondamentalement creux. Alors qu'en fait, Perfect Sense se sert de son postulat de départ pour nous livrer quelque chose de sensible, aux dimensions romantique et mélancolique jamais plombante. Pourtant, ça parle de pandémie mondiale et c'est de gens portant des masques, avec tous les souvenirs que ça évoque.

Sauf que la maladie (si s'en est une) offre des développements originaux, et sert pleinement l'argument romantique central (Normal que les personnages se sentent aussi vulnérales, et donc ouvert à cette intimité amoureuse face à un mal inconnu qui touche à des choses aussi universelles. Normal qu'il soit, elle scientifique, lui cuistot, ayant donc un lien, bien que différents,entre eux autant qu'avec ce mal), que le film respecte ses mystères tout en donnant sans lourdeur une vision d'ensemble de la chose, et que ben ouais, la romance au coeur du film marche bien. C'est bien écrit, la caractérisation est réussie, et puis oui, Ewan McGregor porte bien ce côté canaille qui cache une vraie fragilité, et Eva Green, ben, c'est Eva Green et je l'aime d'amour, donc bon.

Bref, touché j'ai été.