Péril en la demeure par Alligator
Comme toujours avec Michel Deville, un film intimiste proche des personnages, avec une bonne mise en scène, néanmoins par moments déconcertante (ce qui n'est pas un tort loin de là). Les comédiens sont pas mal. Reste une histoire qui ne m'a pas beaucoup touché. Mais c'est plus un film d'ambiance, réhaussée par des dialogues improbables, des jeux de mots, de pensées, de sous-entendus et de chausse-trappes tout en finesse et malignité, relevée également par les jeux de cadre, ces images d'exposition, très picturales qui donnent au paysage urbain et végétal, boisé et humide une tonalité à la fois bohème et mystérieuse. Le spectateur est baladé, un peu comme le personnage joué par Malavoy. Et c'est bien agréable. Un film marqué par son temps, dans le sens où j'avais l'impression en regardant ce film de lire une bédé de Ted Benoit, de l'écho des Savanes ou de Chaland. Un film à part qui mérite le coup d'oeil, très original mais qui peut se fermer à l'oreille des spectateurs anti-verbeux.