Le miroir de l'âme
On ose tout quand on est ado : J'ai découvert ce film en avant-première d'une manière assez drôle. Plus de place disponible, la séance affiche complet et voilà Rawi privée de sa rencontre avec...
Par
le 21 oct. 2014
67 j'aime
14
Pas que ça dévoile de l'intrigue plus que ça, mais si vous lisez vaut mieux avoir vu le film avant. Mais je dis ça, je dis rien. Sinon ceci n'est pas une critique, plus un petit medley de pensées sans importance
La musique de l'intro est vraiment chouette, visuellement en plus ça se paye le luxe de mettre en appétit. Un beau jeu sur de fins traits blancs apposés sur font noir.
Tiens, couleurs pour le présent, passé sur nuances de gris. C'est pas original, mais c'est efficace. Et le ton est léger. Est-ce que c'est vrai, cette histoire de crayon et de seins ?
Sinon, ça fait longtemps que j'ai pas vu de films en français... c'est pas désagréable.
Elle est choupi la mamie. C'est un peu mon héroïne, si ma mamie avait pas été aussi chouette, j'aurais même été envieux. Un p'tit peu...
Mais ça mêle histoire et mémoire tout ça. On en ferait un chouette sujet. Ton enfantin, flash-back et récits du passé dans le passé, la révolution se laisse raconter et s'éclaire d'un jour nouveau. C'est agréable et frais.
Et c'est joli ce grain, ces lignes qui parfois tremblotent, très B-D... en même temps, c'est tiré d'une BD, non ? Enfin, ça fait cartoon, mais le fond tranche vraiment. Elles sont saisissantes, ces images de révolution, ce cadavre porté en étendard, ces hommes aveugles et leurs masques à gaz. Faudrait que je sache quel genre de dessin c'est, histoire de.
21 minutes, j'ai déjà la larme à l’œil. Mais il m'émeut moi cet oncle Anouche. S'pèce de salauds, c'est dégueulasse d'être extrémistes.
Mais franchement, ce jeu sur les gris, ce noir et blanc qui sublime le drame sans rien ôter à la légèreté. C'est beau, merde. Puis ça s'enchaîne bien, fichtre.
Ah, l'ère du punk. Ah, non, du Iron Maiden. Un peu moins punk pour le coup.
Note à moi même : me méfier des comités, des gens qui prétendent penser pour moi, des gens qui ont des idées pour tout le monde, des empêcheurs de tourner en rond, des commères... des barbus ?? Damned, je suis eu !
C'est un tour de force de traiter ce sujet sans misérabilisme quand même. Y a pas à dire, elle en a dans le ventre Satrapi. Et c'est autobiographique, ça force le respect.
Les hommes sont des salauds ! Sauf les hippies et les nihilistes, apparemment. Mais merde, j'en tombe amoureux moi. Elle est fière, grande gueule, courageuse, cultivée, drôle, se tourne en dérision comme pas deux. L'autre couille molle il a rien compris, même pas il va acheter son shit. Et l'autre, hé ! Reviens Marjane, moi je t'aime.
Ne la laisse pas tomber, elle est si fragile, être une femme libérée tu sais c'est pas si facile.
C'est moi ou mamie elle vient de gentiment rembarrer les japonais et leurs films. Méchamment en plus. Ah ok l'ancêtre, c'est comme ça... -1 pour le film, t'apprendra. Non mais.
Tiens, c'est une histoire de l'Iran, de sa vie malgré la chape de plomb de débilité qui tombe dessus. Mais c'est aussi l'histoire de Marjane, ça fait partie intégrante d'elle. Et tout ça est vu à travers elle, à travers ses sentiments d'enfants puis d'ado et enfin d'adulte. Ça la forge, ses expériences mais surtout la situation de son pays d'origine. Tiens, elle va voir la mamie. J'aime bien la mamie, elle a pas sa langue dans sa poche et elle fume la pipe. Mon héroïne... Danielle Darrieux fait un bon boulot en la doublant.
Alors qu'il y ait dans le monde des ahuris dont le métier soit de traquer les gens qui essayent de passer un peu de bon temps... et ils ont l'air de le faire avec entrain en plus, les cons...
Comment ça, déjà fini ? Déjà ? Mais je lui met quoi à ce film, huit ou neuf ? Ça fait beaucoup de bons films en ce moment, c'est chouette tout ça.
Sinon, Marjane, c'est aussi le nom d'un supermarché. Pourquoi ça me revient maintenant. Je vais quand même pas conclure comme ça, hein ?
Edit : Pour les personnes en mal de critiques, en voici une ou deux :
Rawi : http://www.senscritique.com/film/Persepolis/critique/14703544
San Felice : http://www.senscritique.com/film/Persepolis/critique/7837594
Fatpooper : http://www.senscritique.com/film/Persepolis/critique/7864390
Cet utilisateur l'a également mis dans ses coups de cœur et l'a ajouté à ses listes Films : Mes + et -, Ce que j'ai vu de beau en 2015, Si mon top 10 était un top 100, voir un peu plus que 100, toi tu serais sûrement dedans ! et Une critique sans anecdote(s) peut-elle être une bonne critique ?
Créée
le 20 juil. 2015
Critique lue 1.1K fois
12 j'aime
3 commentaires
D'autres avis sur Persepolis
On ose tout quand on est ado : J'ai découvert ce film en avant-première d'une manière assez drôle. Plus de place disponible, la séance affiche complet et voilà Rawi privée de sa rencontre avec...
Par
le 21 oct. 2014
67 j'aime
14
Je partais avec un a priori négatif. Après quelques minutes, j'ai révisé mon jugement pour apprécier l'univers pas si niais et rondouillard que j'imaginais. Puis je me suis ravisé. Tout au contraire,...
Par
le 27 mars 2011
24 j'aime
13
La vraie réussite de ce film tient dans sa simplicité. C'est pur, franchement euphorisant et rafraichissant dans le monde de l'animation moderne.
Par
le 17 sept. 2011
16 j'aime
Du même critique
Fever Ray - I'm not Done Pour son premier métrage dans le cadre du mouvement Dogme95, Vinterberg nous immerge dans un repas de famille bourgeois prenant place dans le manoir familial, isolé dans la...
Par
le 22 août 2015
85 j'aime
9
Il y a deux approches possibles pour le vilain cinéphilique que je suis - comprendre vilain dans son sens primaire, le roturier, le paysan, le péquenot - lorsqu'il se frotte à la critique, critique...
Par
le 5 août 2015
77 j'aime
29
Une fois n'est pas coutume – parce que je ne raconte pas souvent ma vie – je vais commencer par vous parler un peu de moi. Et pourquoi ? Et pourquoi pas ? C'est ta critique, d'abord ...
Par
le 17 août 2015
63 j'aime
17