Quand on veut rendre hommage à un réalisateur tel que Russ Meyer, la première chose à faire est de trouver des femmes ayant des poitrines bien fournies. Il faut obligatoirement avoir des poitrines opulentes à l'écran, si cet élément n'est pas présent, ce n'est même pas la peine d'imaginer se lancer dans un tel projet. Tout tourne autour de ce point qui a fait l'essence de son cinéma. Les filles sont là et comme chez Meyer, elles ne sont pas ici pour leur qualité d'actrice, les gars non plus d'ailleurs, mais pour leur facilité à se dévêtir et à jouer avec leur attribut. Quoique que le jeu des acteurs soit totalement dans l'esprit des réalisations de Meyer, donc ce jeu pas très convaincant n'est pas subi mais clairement assumé. Donc si les acteurs savent donner cette intention, ils savent jouer ce non-jeu donc on peut en conclure qu'ils ne sont pas mauvais. Les plans sur les seins sont légion. Voir ce spectacle au cinéma doit être une expérience amusante ou fascinante. Mais tout ce petit monde colle très bien à l'univers de son modèle. L'hommage part bien : le réalisateur reprend avec aisance les codes du cinéma de Meyer. Pendant le premier quart d'heure, tout fonctionne. C'est léger, délirant, amusant et décalé. Ça le reste par la suite, mais le réalisateur apporte un élément décalé qui est un peu trop poussé. Seulement à trop vouloir pousser le curseur dans le n'importe quoi, le réalisateur finit par atteindre le n'importe quoi. Ce qui était un hommage bien senti devient trop poussif. C'est bien tout le souci de ce pervert qui s'égare de son principal objectif.