“ L’objet du désir vampirisé et son tyrannique Narcisse s’affrontent dans un huis- clos cruel. Jusqu’au désespoir, les larmes seront amères. Ozon rend un hommage à Fassbinder, tout en transposant l’histoire et une inversion du genre des protagonistes. C’est un exercice de style sur le désir vampirique, l’emprise sexuelle, la possession de l’autre, la jalousie exacerbée, la domination d’autrui. Les sentiments y sont excessifs, le jeu parfois théâtralisé tout comme les décors mais Denis Ménochet est impressionnant de vérité en amant possessif, pathétique, et douloureux, bouleversant autant dans la fureur que le désespoir. Dommage que l’on voie si peu Adjani , dans un rôle de diva qui lui va bien.