Encore du fois, du tout bon. Enfin, enfin un film où Rudy a réellement la classe : il fait plus jeune, plus vif, moins gras, y'a pas à dire, une chouette moustache, ça vous change un homme. Mais comme bien souvent, la classe ultime possède des frontières communes avec le ridicule achevé, et selon les fringues, on passe très facilement d'un côté à l'autre, pour la plus grande joie de tous.
Niveau scénario, le film en donne pour son argent : début classique avec une brouille entre notre star du cabaret et une fratrie de dangereux gros lards, qui se termine dans le sang. Et c'est là qu'intervient Lucifer, un mec plutôt cool (on peut l'appeler Lou) et splendidement interprété par un acteur de formation probablement classique qui dénote dans cet univers de "son of a bitch". Cela permet au film de virer en vengeance avec tabassages Dolemite (beaucoup de grimaces et de borborygmes) et tempête dans le cabaret adverse. Et une fois fait, cela peut repartir dans le nawak fun avec Petey qui se promène en ville en dansant, tout content, utilisant sa canne magique à tire-larigot, ce qui commence à énerver Lou dans son bain des Enfers, qui aimerait bien avoir son petit-enfant au plus vite.
Je ne m’étendrai pas trop sur le reste, mais sachez qu'on assiste aux plans les plus stupides qui soient pour tenter de berner Satan, à un enterrement de vie de jeune garçon très libidineux et à une grotesque baston contre des démons version Batman 60's avec une touche de sentaï. Du grand bonheur, donc.