Exercice de simple provocation avec 33 fois le mot Solange

... que dis-je, 56 fois même ! Je pense que là, on a compris, cette petite s'appelle Solange.
Il n'y a que ça dans le scénario. Et malheureusement pas grand chose d'autre...


C'est l'histoire d'un divorce filmé du point de vue d'une fille de 13 ans. Histoire simple, qui devient malheureusmenet simpliste...
Le divorce a l'air de bien se passer, parfois même à l'air de carrément plus se passer du tout (enfin je veux dire, on a vu des séparations plus compliquées que celle montrée ici) mais enfin pourquoi pas, après tout, un divorce reste un divorce, et je peux admettre le parti pris.
Mais alors : les dialogues sonnent faux ! Ce qui ne va pas aider les acteurs du tout. Rapidement on s'ennuie.


Heureusement que Jade Springer est là, c'est elle qui porte le film, et se dépatouille comme elle le peut avec les outils qui lui ont été donnés. Même si j'ai de temps en temps fantasmé un joli "ta gueule" lancé à ces parents (à sa mère surtout), à la table du jardin. Vulgaire, facile, mais plus authentique.
Enfin, sachez que j'ai aussi imaginé que Solange retrouve son frère pendu dans sa chambre, histoire de redynamiser un peu le tout, mais c'était peut-être légèrement exagéré.


Je me suis demandée si la moitié du film n'avait pas été oublié au montage. La pellicule endommagée peut-être ? Que sais-je. Mais pourquoi diable retrouve-t-on notre personnage dans une salle d'attente, grandie, sans plus rien comprendre à l'intrigue... Où sont passés ces moments clés de l'histoire ?


C'est filmé en 35mm et c'est très beau. D'ailleurs j'ai trouvé Grégoire Montana-Haroche charmant sur pellicule, avec son faux-air de Vincent Lacoste par moment. Mais est-ce qu'on est condamné à filmer ses acteurs en petites lunettes rondes, fumant des clopes devant des étagères de livres quand on tourne en 35mm ? J'ai vraiment pensé qu'on se trouvait dans les années 90, téléphones portables et Greta Thunberg en plus, et ça m'a dérangé. Et puis c'est quoi ces looks ?


C'est dit et assumé, ce film fait référence aux 400 coups de Truffaut (cf. la scène finale) et à L’Incompris de Luigi Comencini (dont on retrouve l'affiche dans le film d'Axelle Ropert), mais j'en profite pour vous conseiller de regarder plutôt L'incomprise de Asia Argento, qui filme également le divorce de deux parents du point de vue d'une petite fille de 13 ans et c'est à mon sens bien plus grandiose.

Kasia
3
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le 9 févr. 2022

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Kasia

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