Boarf.
L'idée est intéressante. Mais le récit est agaçant car les conflits émergent des personnages eux-mêmes qui ne savent pas bien se tenir, qui agissent bêtement, par conséquent il est difficile de se prendre d'empathie pour eux. Je n'ai rien contre les personnages égoïstes, méchants, bêtes, mais le conflit doit venir de l'extérieur pour que je puisse l'apprécier et m'identifier. Les scènes de vie sonnent juste ; la structure est un peu bordélique et les personnages nombreux, plusieurs sous-intrigues semblent sous exploitées. La fin avec le texte poétique ne fonctionne pas : c'est trop intelligent, alors que la jeune fille est montrée à plusieurs reprises comme une fille un peu bête (la scène avec l'avocat est d'ailleurs un peu trop exagérée à ce niveau-là).
La mise en scène fonctionne ; le travail de caméra est typique de ce genre de production indie, avec une image fort intrusive parfois ; on sent tout de même l'envie de proposer une esthétique travaillée, cela force la réalisatrice à s'éloigner pour laisser le chef op' s'amuser un peu et ainsi les personnages respirer un peu. Les acteurs sont bons, la jeune actrice principale continue de monter les échelons de façon convaincante.
Bref, c'est pas vilain, mais parfois c'est agaçant parce que les personnages s'auto-détruisent en permanence.