Bill ni gay ni vieux

C'est dommage parce que je pensais vraiment que j'aimerai ce film. Une histoire de tueurs à gage avec Bill Nighy en tête d'affiche. Mais seulement voilà : il est secondé d'un Rupert Grint toujours aussi fade, et d'une Emily Blunt qui n'avait de cesse de me rappeler à quel point Emma Stone m'avait agacée et gâché tout Zombieland. Ici, c'est pareil. Néanmoins, une bonne surprise avec Martin Freeman ; ça fait du bien de le revoir autrement qu'en Hobbit.

Pour ce qui est du scénar', ça prend difficilement. Le film stagne sur une bonne moitié pour se concentrer sur les relations entre personnages (mais c'est durant cette moitié où Emily Blunt devient moins insupportable, alors ça s'équilibre). Et on ne peut décemment pas compter sur l'humour pour s'y raccrocher.


D'ailleurs l'humour, parlons-en. Loin de ce qui incarne la comédie Britannique, ici l'humour ne prend pas. Et pourtant, après une scène d'ouverture franchement drôle, on s'attend à mieux. Mais le film s'égare en cherchant un bon ton ; le problème est que le film s'autocensure et ne nous offre que quelques rares scènes vraiment amusantes. Prenons l'exemple du second à Freeman, personnage qui se veut drôle, mais qui essaie de nous faire rire en ignorant qui est Rembrandt. C'est sobre, mais c'est plat. Au contraire, la mère en fauteuil roulant, caricature , parvient à apporter l'aspect comique à ses apparitions. C'est moins soft et s'est drôle.

Parvenir à un humour soft est tout a fait possible, mais cela demande une grande qualité dans l'écriture, et une finesse, de préférence pas élitiste, qui hisserait le film au rang de morceaux choisis. Petit meurtres à l'anglaise joue la sobriété, mais l'écriture n'y est pas, et on retrouve très peu de finesses en dehors de celle que dégage naturellement Nighy.

Je lui accorde tout de même un 5, car une comédie British ratée vaudra toujours mieux qu'une comédie américaine passable.