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Born to be dead.
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le 12 oct. 2010
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Philosophies post-mortem
Tous les suicidés se retrouvent dans une sorte de non-monde similaire au nôtre, illustrant leur propre état d’esprit, un peu plus vide, illusoire, insensé, délavé, décoloré, sans états d’âme, ni sourires, ni fleurs dans la nature, ni étoiles dans le ciel. Incapables de retenter cet ultime échappatoire sous peine de replonger dans pire encore, ils n’ont plus qu’à se trouver un chemin à suivre, n’importe lequel, ou à défaut un but, pourquoi pas une utopie, ou encore à redéfinir la vie et à réinventer l’amour.
Trois pieds-nickelés post mortem, à la fois tendres et démunis par cette absence de rêve, vagabondent dès lors dans un road-movie étrangement artificiel, mais révélateur de leurs valeurs et obsessions, réapprenant à apprécier ce qui leur fut détestable, reconnaissant les moments qui pourraient être heureux, et construisant leur amour factuellement, au détriment des préceptes sociaux et des frustrations conventionnelles qui les ont conduits là.
Belle surprise que ce petit conte philosophico-morbide où les miracles comme les leçons de la vie ne peuvent être authentiques que s’ils sont fortuits, chahutés et improvisés.
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le 16 janv. 2019
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