Effectivement, difficile de jauger quelle répartition il existe entre l'humour volontaire et involontaire dans ce Shredder. La faute à son statut de méta-slasher post-Scream, à force de mélanger les degrés, on s'y paume. Et pourtant, pourtant... Tout l'aspect sérieux du métrage rate totalement le coche et entraine plus de rires que de frissons d'angoisse. Difficile d'en lister tous les exemples, tant ils se rapprochent des clichés habituels du genre, avec toutefois une petite touche de stupidité supplémentaire. Cela dit, l'effet nanaroplus n'est pas chercher trop loin : le doublage est là encore une catastrophe absolue qui trouve une lointaine parenté avec "Blood Freak" dans ce décalage complet entre l'audio et la vidéo. Les voix semblent complètement plaquées sur l'écran, avec un côté déconnecté qui ne pardonne pas. Sans compter les dialogues consternants ("dans le pays d'où je viens, les hommes et les femmes partagent les mêmes toilettes").
En tout cas, le résultat est fort goulu et assure un spectacle honorable de bêtise.
A noter tout de même que l'hilarant cut du jacuzzi et de la petite fille (on dirait un message codé) est un peu grugé car il est sorti de son contexte. L'absurdité des dialogues provient d'un quiproquo qui se déroule entre le héros et sa (salope de) copine qui ne parlent pas exactement de la même chose. C'est certes pinailler, mais la vérité se devait d'être rétabli, en l'honneur de Greg Huson (qui n'a rien réalisé d'autres depuis).