Peur sur la ville par Maqroll
Bebel au meilleur de sa forme… physique. Pour le reste, le meilleur est passé depuis longtemps (Godard et Melville essentiellement). Verneuil au meilleur de sa parano, c’est-à-dire qu’il se prend pour un cinéaste… Et voilà le résultat : un « thriller » qui se veut concurrencer les productions américaines, avec le concours de quelques technologies « futuristes » qui font évidemment sourire aujourd’hui, mou et sans direction, à tous les sens du terme. La distribution associe le « grand » Jean-Paul (petite tronche et gros biscottos comme on lui fait dire dans le film dans une sorte d’introspection assez cruelle) et Charles Denner, un vrai grand, lui, qui s’est égaré quelque temps dans la compagnie du « Guignolo »… Le propos est par ailleurs assez malsain puisque cette histoire de tueur en série déroulant tous les poncifs du genre (il y a même un psychiatre qui vient parler à la télé !) nous sert une fausse critique du système et une vraie apologie de la répression policière. Disons que – malheureusement – ça se laisse regarder mais que ça peut s’éviter sans problème.