Philomena est un drame humain qui nous amène tout en finesse sur le thème des extrémismes religieux et de l'intolérance.
Philomena a connu l'amour à 14 ans. Enceinte, elle a été confiée aux sœurs du sacré cœur qui lui confisquent son enfant. Cinquante ans plus tard, elle obtient l'aide d'un journaliste qui va l'aider à retrouver son fils.
Nous suivons donc les tribulations de ces associés dont l'une est restée très croyante et l'autre est un mécréant convaincu. Ils rencontrent les sœurs gonflées de certitudes, persuadées qu'elles n'agissent que pour le bien et qui finalement nous rappellent un peu l'infirmière en chef de "Vol au-dessus d'un nid de coucou".
Ces personnages de bonne foi, persuadés de leur bon droit, font les méchants les plus convaincants.
La piste les amène aux USA, où l'on apprend que le fils est homosexuel. C'est une occasion pour Martin Sixsmith (l'auteur) de nous donner une nouvelle leçon de tolérance. Cependant, comme chaque fois qu'on ajoute un thème secondaire, on se disperse et on affaiblit le thème principal.
La révélation finale sera l'occasion pour Philomena (coincée entre des sœurs qui par fanatisme on transformé leur religion d'amour en haine du pêcheur, et son allié mécréant tenté par l'esprit de vengeance), de nous donner une grande leçon de foi, d'amour, de tolérance et de dignité.
Stephen Frears est un grand directeur d'acteurs. Il est donc inutile de s'attarder sur les performances de chacun des acteurs du film.
Mais tout de même, je constate que lorsqu'on veut s'en prendre aux intégrismes religieux, on choisit courageusement les chrétiens à chaque fois et de préférence les cathos. Curieux, non?
Rien à voir bien sur avec leur principe de tendre l'autre joue, ce serait lâche.