Piédalu fait des miracles par inspecteurmorvandieu

"Piédalu à Paris", premier long métrage consacré au personnage de paysan râleur inventé par Ded Rysel, n'était pas sans qualité ni singularité.

Sous la direction une nouvelle fois de Jean Loubignac, Ded Rysel imagine de nouvelles mésaventures de Piédalu, égal à lui-même, avec ses sarcasmes désobligeants et sa méchanceté conjugale, sa mauvaise humeur permanente, sa défiance poujadiste, autant de traits de caractère qui font de ce paysan de la localité de Marboué-Chambourcy, non pas un personnage pittoresque et savoureux mais, en définitive, une figure détestable qui déteint sur le film. Piédalu n'est pas drôle, au point que le film navigue entre médiocre comédie populaire des années 50 et chronique rurale désenchantée, voire acrimonieuse.

Piédalu reste un très curieux personnage, exaspérant et pas très bien défini car il semble que Ded Rysel veuille en faire un ronchon au grand coeur, dans la mesure où Piédalu fait don à sa commune

C'est une péripétie parmi d'autres dans un scénario mal écrit, décousu, où on n'est absolument pas convaincu par l'ambivalence et la dualité du personnage.

La mise en scène est très inégale, soit utilement elliptique, soit pesante, pour ne pas dire qu'elle radote de mauvais quiproquos ou idées comiques.