Yeah !
ça c'est du cinéma d'action qu'on aime !
Après une rapide présentation du contexte et de la situation, John McTiernan rentre dans le vif du sujet et John McClane se retrouve en pantalon, pied nus avec un flingue seul face à ce groupe de douze personnes. Surtout qu’il n’est pas forcément bien aidé par les possibles aides extérieurs, souvent ridicules tout le long du film ! Le déroulement est bien écrit et surtout assez efficace, tout comme la mise en scène de McTiernan qui trouve le parfait dosage entre les scènes d’actions (souvent très réussies, haletantes et parfois même époustouflantes) et les moments de répits. Sans faute de rythme, c’est avec plaisir que l’on suit le cache-cache entre McClane et les malfrats.
Mais la vraie réussite du film, c’est d’adopter un ton plutôt décalé et de ne pas rester dans le premier degré. Les touches d’humour sont souvent bien trouvées sans jamais être lourdes et les punchlines de Bruce Willis sont aussi piquantes que ses péripéties captivantes. D’ailleurs ce dernier, pour ce qui est un de ses premiers grands rôles au cinéma (après avoir connu le succès sur le petit écran), est charismatique, car bien dirigé et incarne à merveille ce personnage tenace. Les malfaiteurs sont eux-aussi réussis, enfin, ils sont méchants, donc très méchants et malins mais pas assez pour s'en sortir, ce que maîtrise McTiernan. Celui-ci utilise très bien le cadre de son histoire et le building dans lequel se passe l’action. Du rez-de-chaussée jusqu’au toit, il use de toutes les possibilités pour empêcher son récit de tourner en rond et sa gestion de l’espace est totalement maitrisée.
Emmené par un charismatique Bruce Willis et un diabolique Alan Rickman, Piège de cristal se révèle jouissif, avec un John McTiernan maîtrisant à merveille sa caméra pour proposer un thriller aussi captivant que sous tension, où les scènes d’actions côtoient un ton décalé et des punchlines de chocs.