The terror experiment s’annonce d’office comme une petite série Z sans gros budget, qui essaye de mettre les petits plats dans les grands en se basant sur un pitch dont l’efficacité a déjà été prouvée par Rec ou par Démons 2 : le huis clos dans un grand bâtiment infesté de zombie. Des ambitions un peu modestes vis-à-vis du genre, et qui ne cachent pas vraiment l’ambition économique derrière le manque de moyens (car il faut vendre, faire de la nouveauté quitte à refaire 10 fois les mêmes films). Constat désespérant qui nous oblige à nous pencher sur le cas de The Terror Experiment.


Par rapport à une bouse comme En quarantaine 2, The terror experiment fait office de série Z regardable, qui essaye par moments quelques petits trucs pour tenter de se démarquer de la concurrence. Je pense notamment au passage dans la garderie d’enfants, qui retrouve une ambiance un peu malsaine avec les jouets tâchés de bon gros vin rouge. Mais le constat est tout autre dès qu’on commence à comparer The terror experiment à de bons films bis… Le jeu des acteurs, pathétique, handicape clairement le film. Si certains essayent de rester sobres, (notamment les militaires à l’extérieur), les personnes enfermées surjouent considérablement, et surtout, suivent à la lettre le parcours classique des personnes prises au piège dans un immeuble (on va dans une pièce où on s’enferme, puis on recommence, le tout pour monter sur le toit). Bref, c’est du cliché et il n’y a pas grand-chose qui viennent rompre la monotonie de budget très serré, au suspense pantouflard qui se repose beaucoup trop sur l’aura du genre zombie pour prétendre apporter sa pierre à l’édifice. Pure œuvre d’exploitation, le film tente de rattraper l’indigence de ses personnages par quelques scènes gores de bon aloi, sans grand succès. Malgré quelques dialogues nanardeux classiques (des personnages qui posent la question juste après que la réponse ait été donnée, des enchaînements logiques poussifs « Il faut monter sur le toit ! » « D’accord ! Cherchons les escaliers ! » Non, sans blague ?), le tout ne se révèle jamais vraiment drôle, et on commence un peu à s’ennuyer après l’échec du plan du toit. Mais bon, il faut tenir une heure et demi pour pouvoir commercialiser la bête (c’est la durée standard), donc on fait jouer la montre avec quelques va et viens dans le bâtiment. Côté technique, si le film gère d’une façon plutôt intelligente son maigre budget (à part les incruts numériques, la lumière est potable), le cadrage en caméra qui bouge dès qu’il y a une scène mouvementée ruine un peu la lisibilité de certaines séquences, le côté énervé ruinant un peu le tout. Agaçant de voir que personne n’arrive à retrouver l’efficacité d’un 28 semaines plus tard dans les accélérés lisibles… Bref, on peut oublier The terror experiment sans gros soucis (son message sur le terrorisme face à des survivants traumatisés n’est pas très convaincant), à moins d’être accro aux nouveautés dvds.

Voracinéphile
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le 4 déc. 2015

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