Une belle triplette.
Rescapée d'un grave incendie dont elle garde des séquelles physiques, des traces de brulure sur le visage et les mains, et mentales, elle a perdu la mémoire, une jeune femme veut partir à la...
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le 5 nov. 2021
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Rescapée d'un grave incendie dont elle garde des séquelles physiques, des traces de brulure sur le visage et les mains, et mentales, elle a perdu la mémoire, une jeune femme veut partir à la recherche de qui elle était, d'autant qu'elle attire la convoitise.
Jusqu'à récemment en fin de compte, Piège pour Cendrillon était un film presque invisible, car l'auteur du roman original, Sébastien Japrisot n'en était pas satisfait (alors qu'il a collaboré au scénario, crédité sous un pseudonyme), mais ça n'a guère d'importance tant le film se veut d'une grande ambition. Formelle d'une part, car Cayatte marche clairement dans les traces de Clouzot ou Hitchcock dans ce travail sur le noir et blanc virginal, comme l'est cette Michèle admirablement jouée par Dany Carrel. Mais aussi dans la narration, car cette dernière joue trois rôles, trois femmes toutes différentes, et qui sont autant de faces d'une même personne, jusqu'à douter de ce qu'on voit à l'écran.
Il y a une très belle idée qui revient fréquemment dans le film qui est celle de la spirale, soit des escaliers en colimaçon ou encore une rencontre formidable dans un parking souterrain entre Michèle (introvertie) et une proche, surnommée Do (la même Carrel, extravertie), qui la prend de haut, alors que la première ne veut que son attention tout en la suivant en descendant les étages, avec toujours ce principe de spirale. Tout comme est son esprit, dont le suspens entre guillemets va être palpable jusqu'à la toute fin.
André Cayatte était un réalisateur honni pour les jeunes turcs des Cahiers du cinéma, et au fur et à mesure de la (re)découverte de sa filmographie, on découvre qu'il y a autre chose du cinéma à thèse. C'est aussi et avant tout du grand Cinéma, comme le montre admirablement ce Piège pour Cendrillon.
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le 5 nov. 2021
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