Un documentaire qui ne se laisse pas amadouer. Pas de commentaire, que cette voiture qui transit dans un pays en guerre. Imaginons un monde où dès qu'il y a un conflit on pointerai toutes nos caméras sur les visages qui vivent avec les bombes, et non pas sur ceux qui les lancent.
De ce point de départ, on serait face à une révolution dantesque. Bien sûr il faut être en mesure d'écouter, de voir ce que ces gens vivent. De voir que si leurs expressions sont si posé c'est aussi parce qu'ils ne sont pas tout à fait en mesure de ressentir la révolte en eux même. Ils ressentent certainement d'avantage l'impuissance. À quoi sert de crier dans ce cas face à une bombe, face à une guerre.
J'imagine en regardant ces visages (surtout à la vue de la dame congolaise qui part pour Berlin se faire soigner), la facilité déconcertante de voir un homme ou un autre, un jour sous le feu. Tout le monde peut se retrouver un jour dans sa vie à la place de cette personne. Lorsqu'un homme en Palestine, dans un kibboutz (par mesure d'équité), dans une montagne afghane, se cache de la puissance démiurgique, il vit quelque chose d'unique face auxquels tous les hommes seraient égaux, l'impuissance.
C'est difficile de se mettre à leur place. Et pourtant c'est si facile de se retrouver face à la mort.