Ayant moi-même été bourreau jusqu'à ce que la peine de mort soit abolie, je ne pouvais que me précipiter vers ce film.
Un bon personnage, un bon point de départ ; amis cela est- il suffisant pour un bon scnéario? Pas vraiment. En fait, il n'y avait vraiment pas matière à faire un long métrage. Le film n'offre pas vraiment de surprise. Le début se focalise sur l'aspect documentaire du métier, c'est intéressant. Après quoi on suit le parcours de notre bourreau depuis sa plus grand popularité jusqu'à ce que son humanisme ne le rattrape. C'est mignon, mais il ne se passe pas grand chose en fait. Entendez par là que les conflits sont une espèce en voie de disparition. Sur la fin, notre homme commence à avoir mal au ventre, il supporte mal ce qu'il fait, mais la résolution paraît tellement facile... En fait, c'est comme si on n'abordait jamais vraiment le fond du problème, à savoir comment être bourreau quand on pense que la peine de mort est une mauvaise chose. De ce fait, du peu de chose qu'il en est dit dans le film, ça paraît cliché et superficiel, presque misérabiliste.
Visuellement, on a droit à quelques jolis plans. Quelques effets qui cassent l'homogénéité du film, pour le pire ou pour le meilleur, à vous de voir. Les deux acteurs principaux sont ceux qui brillent le plus dans le film ; clairement, c'est pour camper ces personnages qu'ils ont choisi de jouer dans "The last hangman", pas pour la finesse du scénario (encore que, il y a certainement des gens qui doivent aimer).
Bref, une histoire qui manque de couille, de tension, de foutre, de conflits. 20 minutes auraient suffi pour raconter ce qui nous est raconté ici.