Voilà un film que je suis prêt à conseiller à tout le monde alors que je ne l'ai pas moi-même aimé.
En toute objectivité, le travail de Wim Wenders sur ce qu'est la scène, le rapport du public à celle-ci et aux corps qui s'y déhanchent est sans égal. Les disciples de Pina Bausch se livrent à nous corps et âme en 3D, à ce jour la meilleure utilisation du procédé ! Leur reconstitution-hommage des obsessions de cette artiste en devient aussi palpable qu'envoutante.
Le hic survient en fait dans le montage du film. Un certain manque de clarté s'installe vite, et me laisse une impression d'aléatoire... La confusion règne.
Comme si à la mort de Kubrick on avait monté vite fait un documentaire intitulé "Stanley" qui aurait mêlé, sans aucun soucis de structure ou de discours continu, des interviews de lui, de ses proches, des répétitions, des essais caméra et des extraits de Eyes Wide Shut dans le désordre le plus total !
De ce foutoir cosmique se dégage malgré tout un sentiment de plénitude qui au terme de la projection l'emporte sur l'incompréhension et l'ennui qui m'ont frappé.