Une douceur.

A chaque fois, avant d'aller voir un film en 3D, j'ai peur d'être déçue.

Pour Pina, film en son hommage, sur ses chorégraphies, et réalisé par Wim Wenders, ce serait soit réussi, soit raté. Pas de juste milieu.

On peut dire que oui, Wim Wenders a bien fait de le réaliser en 3D (la découverte de la 3D a été pour lui, le coup de pouce pour réaliser ce film).

Dès les premières minutes, on assiste à un réel spectacle de danse. La 3D s'effectue en profondeur, comme une scène de théâtre/danse serait en profondeur. La présence de rideaux à droite et à gauche de l'écran, ainsi qu'une rangée de sièges en bas, sur certains plans, nous rappellent que nous sommes spectateur (d'un presque réel spectacle).

Pour nous permettre d'être au cœur du spectacle, Wim Wenders jouent avec les mouvements de caméra : nous sommes tantôt assis, tantôt au milieu de la scène, dansants, au beau milieu des chorégraphies de Pina Bausch. L'utilisation de grues, de travelling et de la 3D apportent une touche de douceur qui n'est pas sans conséquences sur le film. Tout ça le rend léger, mais non pas sans dynamisme, bien au contraire, et beau. Une beauté accentuée par une musique vivante, mais surtout par les décors choisis.

Ce film est à découvrir, que vous admiriez les chorégraphies de Pina Bausch, ou que vous ne les connaissiez pas...