L'Homme qui ne tombe pas à pic
Affligeant de stupidité et de vide scénaristique, Pink Cadillac fait descendre Clint Eastwood, alors en chute libre depuis quelques échecs dans les années 80, aux retranchements de la bêtise...
le 8 avr. 2019
2 j'aime
Attention, ce n'est pas un polar sérieux avec un Clint imperturbable et froid comme dans les Harry ou encore dans la Corde raide, non c'est une comédie d'aventure au ton très léger, mais même si la trame est sympa, la film n'est pas assez corsé pour afficher un 7 qui rejoindrait certains autres du grand Californien aux yeux bleus, je trouve que 6 lui correspond, et pourtant il n'est pas très bien considéré sur SC, il fut d'ailleurs un inexplicable échec aux Etats-Unis, et en France, il n'est sorti qu'en DTV. Je trouve ça dommage, moi j'aime bien ce genre de comédie un peu foireuse qui ne se prend pas au sérieux, et où Clint peut casser son image.
Car c'est bien de ça qu'il s'agit, c'est un film qui sert à Clint pour rentrer un peu d'argent et lui permettre de monter des projets plus ambitieux, il ne faut donc pas tout prendre au premier degré, ça lui permet de livrer un bon numéro de paumé marginal, démerdard et malin comme un singe, en incarnant un chasseur de primes, un peu à la manière de Colt Seavers, le héros de la série L'Homme qui tombe à pic ; il est chargé de retrouver une femme qui a faussé compagnie à son mari qui se trouve être non seulement un connard de première mais aussi embringué dans un trafic louche avec une bande de rastaquouères que Clint va devoir affronter, en plus des flics qu'il lui collent au cul. Là-dessus, cette femme explosive lui donne aussi du fil à retordre.
Ce rôle aurait pu coller à Sondra Locke, mais Clint venait de se séparer d'elle, et le rôle échut à Bernadette Peters qui fait montre d'une belle énergie ; Clint s'entoure de comparses habituels, dont Geoffrey Lewis qu'il a beaucoup côtoyé, et le film est réalisé par Buddy Van Horn, son chef cascadeur et réalisateur de seconde équipe sur quelques-uns de ses films, il a réalisé la Dernière cible (le dernier opus des Harry), et je trouve que Pink Cadillac adopte un peu le même ton savoureux et décontracté que Doux, dur et dingue et de sa suite Ca va cogner réalisé aussi par Van Horn où Clint se posait loin des violences justicières de Harry Callahan, ici il s'amuse comme un petit fou, se déguise en clown de rodeo ou en disc-jockey lasvegasien, en roulant dans une Cad rose (d'où le titre), tout en sauvegardant son côté macho et viril, bref c'est une comédie sympathique qui n'a aucune prétention et qui ne demande qu'à divertir, il en faut.
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Créée
le 25 janv. 2019
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17 commentaires
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