Pinocchio par Gérard Rocher La Fête de l'Art
Le menuisier Geppetto vit en Toscane et sur ses vieux jours, l'idée lui vient de créer dans son atelier un pantin tout en bois qu'il va baptiser Pinocchio. Un beau matin, la magicienne Fée Bleue décide de transformer ce pantin en un véritable petit garçon. Celui-ci va alors se lancer dans une existence qui ne lui fera pas forcément de cadeaux. Geppetto inscrit le garçonnet à l'école mais celui-ci préfère le théâtre de marionnettes aux études. Tout va alors se compliquer pour notre Pinocchio qui va alors découvrir le Pays des Jouets. Il va faire connaissance d'un gamin sûr de lui, Lucignolo et également d'un chat et d'un renard, deux êtres malfaisants prêts à profiter de l'innocence de Pinocchio.
Ce qui est gênant avec Roberto Benigni c'est qu' après son chef-d'oeuvre: " La vie est belle ", on ne retrouve plus le génial et émouvant metteur en scène que l'on a tant aimé. Roberto Benigni s'est façonné un personnage public rigolard, bavard et turbulent. Dans ce film on le retrouve tel quel, déguisé en marionnette et là... pour moi c'est un désastre. Ce si joli conte, plein de rêves et de poésie devient pesant et presque indigeste. Jamais on ne retrouve le personnage attachant et naïf du petit garçon. Celui-ci est devenu niais et godiche. L'acteur principal cabotine, pousse des cris, nous assomme de paroles et de supplications, bref nous assistons à un " Benigni Show ". Pourtant ce film ne comporte pas que de mauvaises choses car la mise en scène, les images sont somptueuses et l' on sent qu'un véritable effort d'esthétisme a été produit. De plus, quelques découvertes amusantes sont à relever, telles les pièces d'or enracinées ou Pinocchio s'exprimant en langage de thon alors qu'il se trouve dans le ventre de la baleine.
Si je ne suis pas convaincu de la prestation de Roberto Benigni, il faut tout de même mentionner la beauté royale de la majestueuse Fée Bleue interprétée par l'épouse du réalisateur: Nicoletta Braschi. Quant à Carlo Giuffrè, il nous offre un Geppetto assez authentique.Le malheur de cette production, c'est que Carlo Collodi, l'auteur de ce conte splendide aurait bien du mal à reconnaître son petit héros toscan dans ce film qui sacrifie beaucoup trop le rêve au clinquant.
Autres critiques de films de Roberto Benignii à votre disposition :
- La vie est belle :
http://www.senscritique.com/film/La_Vie_est_belle/critique/21100734
- Pinocchio
http://www.senscritique.com/film/Le_Tigre_et_la_Neige/critique/22175064