Piranhaconda
2.5
Piranhaconda

Téléfilm de Jim Wynorski (2012)

Et hop ! un nouveau film crétin du dimanche, et pour cette semaine un film de snakesploitation, ou de piranhaxploitation, enfin bref, un film d'exploitation.

Et il est de mise que celui qui voudra voir ce genre de film en aura pour son argent avec un film où la VF représente à elle-même une plus-value quand on sent que les doubleurs on surement été choisis pour leur caractère classique du genre : plus stéréotypé tu meurs et en plus dévoré par un serpent géant.

Le pitch de piranhaconda est des plus classiques : du serpent géant, du boobs, du beau gosse du dimanche, du boobs, de la fille légère, du boobs, des armes, du sang, du bikini, et du boobs. Et histoire de se taper encore plus dans le classique, on se lance dans la mise en abyme : on tourne un film dans un film, pratique, puisqu'il suffit d'afficher ouvertement le plateau de tournage, et c'est tout bon !

En bref rien de nouveau sous le soleil : A Hawaii, un plateau de tournage attaqué par un monstre, un couple en vacances, un chercheur d’œufs de Pacques, un groupe de collégiennes (la plus intelligente se remarque facilement, elle porte des lunettes), et même des terroristes, le quadrilatère du film d'exploitation est validé : jeunettes-nichons-monstres-criminels.

Et les acteurs d'ailleurs ? Le serpent géant est étonnamment bien modélisé pour un film aussi cheap, ce qui en fait également le meilleur acteur, assez étrangement d'ailleurs sa réalisation a dû absorber la quasi-totalité du budget alloué pour les effets spéciaux, les autres effets en question ayant été réduits au minimum avec quelques calques adobe création : explosion, absence d'explosion, oubli de l'intégration du serpent pendant la course poursuite : du grand art. Et comme je n'ai pas encore parlé des acteurs on a du classique film d'acteurs fauché récupéré : du beau mec histoire de faire mouillé les pucelles effarouchées (en vain), de la bonnasse aux faux seins histoire de faire grandir la virilité naissante de ces jeunes adolescents en quête de leur premier coup ( "une plume suffit à relever le tout" ) et bien sûr toujours le monstre histoire d'espérer chopper en salle de ciné à 13 ans ou au moins de ne pas trop s'ennuyer. Autant le dire de suite, leur à tous est nullissime et tient du manque d'investissement, autant que du cabotinage affolé, de toute façon, une fois le premier bikini montré, on est déjà éteint, prêt à tout voir.

En bref, du grand classique, pas le pire film du dimanche, mais ce n'est pas avec ça qu'on réussira à faire progresser le septième art de quelques centimètres, la virilité du puceau qui s’ennuie par contre...

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le 30 mars 2014

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Crillus

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