Castro, c'est Jean-Pierre Bacri. De toute façon, Jean-Pierre Bacri est tout le temps Jean-Pierre Bacri. Et c'est pour ça que je l'aime autant.
Ici c'est un présentateur télé qui ne remplit plus vraiment son objectif d'audimat, armé d'un chauffeur et d'une Jaguar.
Son ex-femme, Hélène, est pleine de convictions et malgré les années, a conservé les idéaux qu'ils partageaient avant.
Son ex-belle-sœur Nathalie reçoit tout le monde chez elle pour la pendaison de crémaillère de sa nouvelle maison, à côté de Paris (enfin, à vol d'oiseau).
Ajoutez à cela les acteurs fétiches du duo (Sam Karmann en chef de file) et des dialogues ciselés et finalement vous vous retrouverez avec un film type de Jaoui/Bacri.
La temporalité ne s'étale que sur une journée, et encore, et une fois de plus il ne se passe pas grand chose. Mais c'est l'écriture des personnages qui fait tout, leur psychologie comme leurs dialogues.
Ne vous attendez pas à rire aux éclats, mais beaucoup de répliques font mouche.
Mention spéciale pour la mauvaise imitation d'Yves Montand, puis celle plus réussie d'Alain Bashung, et pour le personnage de Guy qui au final ne sert à rien, mais serre très fort les mains.