Je crois qu’il s’agit du survival d’un village américain subissant l’invasion toxique d’un gaz militaire transformant les gens en monstres zombiesques. Main dans la main, un voyou roi de la bagarre, sa copine pin-up fatale vêtue de quelques centimètres carrés et d’une mitrailleuse à la place de la jambe, un shérif imperturbable, un increvable old-timer, un savant mercenaire à ses heures, un médecin psychopathe, un cuisinier à la quête du meilleur hamburger de la région, et une bande de divers autres joyeux zozos, se défendent contre un pays devenu fou, dégoulinant de feu et de sang, et se mettent en quête d’une évasion par hélicoptère, à condition de défourailler d’abord toute une base militaire.
Avec en prime Bruce Willis, Rose Mac Gowan, Josh Brolin, Quentin Tarentino et bien d’autres, cette comédie d’horreur déjantée ne décolle pas l’accélérateur du plancher et libère un croustillant tourbillon de giclures sanglantes, de cervelle en lambeaux, de couilles en bocal et de tripes éclatées, un répugnant feu d’artifice de gerbes, pus, cloques et bubons, un festival de monstres, d’assauts et de tortures sadiques, un tourbillon de bouseux crasseux, de salaces bidasses, de flics barbares et de terroristes militarisés, un maelstrom de bastons, de coups de feu, d’explosions et d’équipées sauvages bien décérébrées.
Ce type de western comico-horrifique totalement excessif et outrancier dans l’action, la viande et l’hémoglobine écrasées sur les murs et les roues de bagnole, pousse aux éclats de rire lorsque plus aucune porte de sortie ou de réflexion ne devient possible. Parfois c’est ridiculement mis en scène, mais ici, comme pour Une nuit en enfer ou Boulevard de la mort, je reconnais bien le style de Robert Rodriguez et le remercie pour cette heure 45 de totale éclate.