Résumé : Darling Cherry est une stripteaseuse désespérée, elle démissionne pour retourner dans son village. En chemin un camion lui lance des éclats dans sa jambe, alors que sur la base militaire le Lt Murdock vient récupérer le gaz Db2. Un règlement de comptes éclate et le gaz se libère en provoquant une énorme contagion. Cherry arrive au snack pour soigner sa jambe, elle retrouve Wray, son ex, elle lui dit qu'elle veut devenir actrice. Le Dr Block et sa femme travaillent à l’hôpital, car l'infection se propage vite, Wray et Cherry sont victimes d'une attaque et foncent à l’hôpital, mais la police commence à se poser des questions.
Histoire : En 1998 Robert Rodriguez sent la mode des zombies revenir, il veut être le 1er dans ce courant, il écrit 30 pages, qui donnent la base du film. Double programme avec Boulevard de la mort de Tarantino, ce n'est qu'un autre film hommage au genre Grindhouse, dont le concept est de mettre une star en avant qui apparaît quelques minutes pour vendre le film. Sorti en 2007, avec un gros budget pour ce genre de 23m$, et qui s'avère être un échec à sa sortie au cinéma, malgré une promo sexy. La bande-son devait être dirigée par John Carpenter, qui va abandonner, mais Robert Rodriguez s'inspire des thèmes de New York 1997 et de The Thing. Le personnage principal nommé El Wray en hommage au film Une nuit en enfer où les 2 acolytes doivent rejoindre El Ray au Mexique. Rose McGowan est allergique à la poussière donc pour la scène de striptease, elle a fait entièrement désinfecter la pièce.
Équipe : Réalisation, écriture, production, musique, et montage de Robert Rodriguez qui signe un film personnel, connu pour Une nuit en enfer, Desperado, Sin city, avec son ami Quentin Tarantino qui produit, et joue dans le film. Côté casting Rose MacGowan présente dans Boulevard de la mort, connue pour Doom, Scream, Charmed, avec le frère de Robert Rodiguez, Freddy Rodriguez connu pour Poséidon, La jeune fille de l'eau. Josh Brolin connu pour Les goonies, American gangster, Bruce Willis en guest Star, et Tom Savini.
Avis : Déçu par Boulevard de la mort et succès inexistant, on ne s'attend pas au mieux, bien que le thème et le réalisateur laissent présager le contraire. Malgré un budget énorme, les choix décevants, le style de série B, la surenchère de la violence, et surtout l'histoire confuse aux récits sans intérêt hormis se succéder, avec un rythme exagéré juste pour en prendre plein les yeux. Pourtant des scènes incroyables, d'excellentes répliques et des personnages délirants, qui au final donnent un résultat léger et souvent copié de films cultes du genre.
Critique : L'action démarre comme un Grindhouse, la bande est fictivement endommagée et un générique des années 70 commence l'intrigue par des dialogues délirants. Le concept déjanté parvient à dérouter dans une sorte de bande-annonce d'un personnage, en guise d'interlude. C'est un effet pour faire croire qu'on est dans un cinéma, il ne manque plus que la glace et le popcorn. Le film démarre enfin sur un générique rock au style brutal et une gogo danseuse avec un rythme dynamique qui permet la transition sur l'arrivée des militaires. Les effets vieillots subsistent bien que l'image reste excellente, en apportant une violence à l'humour 2nd degré, pour lancer le récit sur l'apparition de Bruce Willis. Les transitions entre les scènes sont fluides, car les histoires s’enchaînent pour découvrir le contexte avec une ambiance qui bascule vers une tension radicale.
Les couleurs aux tons flashs, jaune, bleu sont sublimes, tandis que les émotions baignent dans le sentimental, pour partir à l'hôpital militaire aux images-chocs. Les vieux effets du film se poursuivent en étant mieux intégrés dans l'image, et l'intrigue est aussi plus cohérente grâce aux personnages originaux. L'intensité des détails s'accélère en effectuant des transitions entre les différentes histoires, qui se rejoignent doucement. Les issues commencent à livrer un concept délirant pour le genre avec l'arrivée des 1ers zombies, et ils n'ont pas l'air facile, dans une succession de violence à l'atmosphère spéciale. La violence devient brutale avec des effets dignes des meilleurs films du genre, âmes sensibles s'abstenir, sur l'apparition de Tom Savini.
La puissance de l'intrigue est saisissante dans les passages angoissants, pour se retrouver à l’hôpital avec une transition qui signe un nouveau départ de l'action. Le récit s'enfonce au cœur du sujet des morts-vivants dans une ambiance différente, bien que l'ambition de vouloir faire différent retombe dans les clichés du genre. Un effet de bande calciné et l'aventure reprennent dans un bond temporel pour retrouver les survivants du massacre de l’hôpital, en restant confus et en perdant le rythme de l'action, et l'effet captivant qu'il procurait. L'intrigue fonce à vive allure vers les militaires pour entrer dans de nouveaux enjeux, en libérant les révélations de la situation terrible, avec un 2nd degré fidèle à l'arrivée de Tarantino en pervers. Le dénouement approche en retombant dans une surenchère de gore, sans véritable but, ni intérêt, pour un final explosif impressionnant.
> https://youtu.be/L5_dN7CzeqE