Dans la jungle, terrible jungle

Oncle Charlie nous raconte en voix off sa jeunesse au Viêt nam là où il a fumé son premier joint. Tous les réal en vue des années 70/80 y sont passés, de Kubrick à Coppola jusqu'à faire du Viêt nam un genre cinématographique à part entière avec pour Platoon la légitimité du vétéran Oliver Stone. Le film reprend tous les codes du genre quitte à donner parfois l'impression d'avoir déjà vu le film ou du moins en partie à l'instar de beaucoup de films sur le Viêt nam.

Les autres G.I campés par nombre d'acteurs montants de l'époque sont également stéréotypés même si c'est parce qu'ils représentent chacun de manière symbolique une facette de la société. On retrouve une palette de personnages présents dans pas mal de films d'escouade, de l'idéaliste engagé volontaire qui va découvrir les atrocités de la guerre au chef en manque de charisme sans oublier le psychopathe de service. Ce sentiment de redondance n'est pas aidé par la voix off du héros qui débite des banalités sur l'horreur de la guerre façon Miss France.

L'aspect technique par contre est maîtrisé, les combats sont plutôt lisibles malgré l'embrouillamini de la jungle avec un jeu sur le hors champ qui fonctionne tout à fait sur ce type de terrain. Mais c'est la séquence du village qui reste le point d'orgue du film en synthétisant la plupart des grandes thématiques traitées quitte à forcer un peu le trait. La musique aussi certes magnifique confère trop de lyrisme au sujet ce qui ne colle pas vraiment avec la démarche dénonciatrice du projet.