Le jeu vidéo, ce coupable facile

Ce documentaire est d'un grand intérêt. Playing Columbine est un documentaire sur la violence au sein des jeux vidéo. C'est aussi une critique de la société qui rejette toujours la faute sur ces derniers.
C'est Danny Ledonne qui en est à l'origine. Son but ? Faire taire les gens qui accusent son jeu d'être malsain et trop violent. En effet, Ledonne est à l'origine du jeu RPG Super Columbine Massacre! qui est, comme il l'explique, bien plus qu'un simple RPG violent reprenant les faits du 20 avril 1999.
C'est un documentaire en deux parties. La première traite du jeu en question, la recherche du titre, les différentes controverses. Il y a plusieurs intervenant comme Richard Castaldo qui a été blessé pendant la fusillade et qui défend le jeu. Les autres intervenants sont principalement des créateurs de jeux vidéo, des étudiants et des opposants. Divers points de vue sont donc abordés.
La deuxième partie traite d'autres jeux vidéo indépendants controversés et dénonce la censure et les critiques, non seulement des politiques mais aussi des médias. Si la violence est représentée au cinéma, pourquoi ne peut-elle pas l'être dans les jeux vidéo ? Le jeu vidéo était, dans les années 90-2000, toujours désigné comme le premier responsable lors d'une tuerie. Eric Harris jouait à Doom, on a donc dit que Doom rendait les jeunes violents. Mais n'est-il pas plutôt important de s'attaquer aux problèmes des armes à feux ou aux problèmes psychologiques des jeunes avant de pointer la fiction ? Certes le jeu, comme le cinéma peut être un problème aggravant et encore. C'est vrai, il est toujours plus facile de s'attaquer au cinéma, aux jeux ou encore à la musique plutôt qu'aux problèmes graves. Mais si les jeux vidéos étaient responsables, ne serions nous pas tous des tueurs ? En effet, on a tous joué à un jeu violent ou gore au moins une fois, pourtant tous les êtres humains ne sont pas passés à l'acte, fort heureusement.
En tout cas c'est un très bon documentaire sur la liberté artistique. J'ai appris énormément de choses, moi qui ne joue pas beaucoup.