Sorti ce mercredi, Plein Sud est le quatrième long-métrage de Sébastien Lifshitz, un réalisateur que je connais principalement pour son premier film Presque rien que j'avais vu à sa sortie en 2000 alors que, jeune pédé de province, je débarquais à Paris plein de craintes et d'espoirs. Neuf ans plus tard, il nous propose Plein sud :

C'est l'été, Sam, 27 ans, file tout droit vers le sud au volant de sa Ford. Avec lui, un frère et une soeur rencontrés au hasard de la route : Mathieu et Léa. Léa est belle, pulpeuse et archiféminine. Elle aime beaucoup les hommes, Mathieu aussi. Partis pour un long voyage, loin des autoroutes, en direction de l'Espagne, ils vont apprendre à se connaître, s'affronter, s'aimer. Mais Sam a un secret, une ancienne blessure qui l'isole chaque jour un peu plus. Séparé de sa mère depuis l'enfance, ce voyage n'a qu'un seul but : la retrouver.

Les personnages sont interprétés avec talent par les comédiens :

- Yannick Renier, que je ne connaissais pas jusqu'à aujurd'hui, incarne Sam, le personnage principal, taciturne et tourmenté

- Léa Seydoux est méconnaissable dans le rôle de la sulfureuse Léa, très loin de celui de Junie dans La Belle Personne de Christophe Honoré

- Théo Frilet est toujours aussi charmant et interprète Mathieu, le frère de Léa ; on notera avec plaisir qu'il incarne à nouveau un personnage homosexuel après celui de Boris dans Nés en 68

- Pierre Perrier, révélé par le troublant Douches froides en 2005, incarne Jérémie, un jeune homme qui tombe sous le charme de Léa et accompagne le trio pour la suite de leur voyage

- Nicole Garcia, moins présente à l'écran, interprète magnifiquement la mère de Sam

A partir de là, nous avons droit à un road-trip qui se veut psychologique mais qui brille surtout par sa monotonie. Si les personnages sont intéressants, ils ne m'ont pas empêché de m'ennuyer pendant toute la durée du film, sans doute parce que les interactions de Sam avec les personnages secondaires n'apportent finalement rien à l'histoire. Certains m'expliqueront sans doute que tel personnage personnifie tel trait de caractère de Sam et peut-être suis-je totalement passé à côté d'un scénario construit avec trop de finesse pour moi. Qu'importe, ce film m'a laissé trop indifférent pour que je fasse l'effort de le revoir une seconde fois dans le but d'y voir ce que j'ai raté la première fois.

Du coup, j'ai un peu honte de ne retenir de ce film que les jolies frimousses de Pierre Perrier et surtout Théo Frilet et la scène sur la plage où les trois personnages masculins se mettent à nu ... A moins que Sébastien Lipshitz n'ait réalisé que dans ce but ? ;-)
ZeroJanvier
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le 25 sept. 2010

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Zéro Janvier

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