Piège à grande vitesse

En 2002, Van Damme est sur la touche. Il n’apparaît désormais que dans des direct-to-dvd calamiteux, excepté pour le sympathique Replicant, sorti en salles dans de quelques pays dont la France, mais dans l'ensemble, c'est une période nanars que l'on ne pardonne pas facilement.

Ainsi, après un Inferno de triste mémoire et un The Order aussitôt vu aussitôt oublié, JCVD rempile pour un film d'espionnage où il campe un agent de l'OTAN qui va s'associer à une voleuse pour arrêter un train lancé à pleine puissance et dont les passagers - dont sa petite famille - ont été pris en otage par des terroristes... Pompant allègrement ses prédécesseurs Piège à grande vitesse et Haute voltige, le film s'enlise dans un style proche du téléfilm sans panache, réalisé platement sans aucune conviction par un veux briscard de metteur en scène spécialiste des téléfilms du genre.

Ponctué d'effets numériques aussi laids qu'inutiles, le scénario s'avère au début intéressant pour très rapidement sombrer dans le ridicule le plus total, appuyé par une interprétation pittoresque (même la sublime Laura Harring arrive à cabotiner), des scènes d'action débiles (ou cette logique quand notre héros préfère voler bruyamment un taxi au lieu de s'esquiver en douce) et des dialogues consternants.

Difficile de croire que l'acteur belge fut la star de bons films d'action quelques années plus tôt. Ainsi, autour d'un montage surdécoupé contrastant avec un rythme finalement mou du genou, Point d'impact n'apporte que l'ennui ou, pour les amateurs, une bonne partie de rigolade. Malheureusement pour le spectateur lambda et surtout le fan de l'acteur, le long-métrage s'avère être l'un des pires de Van Damme, sans aucun doute.