Torpille
Intro déjà, boom, prends ça pour commencer... Ensuite, une entame où quelques hommes commencent à dangereusement graviter autour d'un écran 60's censé hyper sophistiqué, les yeux carrément rivés...
Par
le 6 janv. 2011
130 j'aime
8
Pas le meilleur film de son réalisateur mais probablement le meilleur du genre qu'est le thriller militaro-paranoïaque en pleine guerre froide.
Un incident technique pointe le bout de son nez dans un groupe de bombardiers américains qui reçoit l'ordre d'atomiser Moscou. Président, généraux et conseillers vont tenter d'empêcher ce qui pourrait bien être (vous l'aurez deviné) UNE GUERRE NUCLÉAIRE MONDIALE !
Si le pitch semble basique, le déroulé de l'intrigue et la tension qui s'y développe sont loin de l'être.
Le film se veut être un huit clos anti spectaculaire se déroulant dans une base d'opérations nucléaire américaine et un bureau plus qu'exigu, où le président (Henry Fonda) tente de recoller les morceaux à grands coup de téléphone et de diplomatie.
L'économie de moyens avec laquelle Lumet arrive à créer suspens et tension est surprenante. Des jets et bombardiers s'affrontent, s'écrasent, larguent des leurres anti missiles guidage thermique et tout le touin touin. Alors que tout ce que nous voyons en tant que spectateur, ce sont des triangles blanc sur une carte de l'hémisphère Nord qui apparaissent et disparaissent, et c'est d'une efficacité redoutable un peu comme le fera Ridley Scott dans son Alien en 1979.
En plus de cela, pour faire monter la mayonnaise, le réalisateur de 12 hommes en colères revient aux fondamentaux.
Le film est tourné en Noir et blanc permet de jouer avec le contraste tout en utilisant le cadre. Alors que les personnages sont cadrés en pleine lumière et en plans larges dans la première moitié où la menace n'est pas encore établie, les cadres sont de plus en plus resserrés et contrastés de noir lorsque l'angoisse est des plus écrasante.
L'Est et l'Ouest victime l'un de l'autre, cachoteries et subterfuges technologiques entrainent le monde dans le sacrifice humain mais ici pas question que l'un perde plus que l'autre. Véritable guerre à l'abnégation tordue, la guerre froide de Point Limite est un conflit où doit régner un semblant de diplomatie dans les millions de morts pour ne pas que plus encore, puisse être perdu.
Ajoutez à cela un final nihiliste de pur principe de causalité qui nous fait nous demander "comment cela aurait il pu être évité ?"
Cet utilisateur l'a également mis dans ses coups de cœur et l'a ajouté à sa liste Les meilleurs films de Sidney Lumet
Créée
le 1 déc. 2023
Critique lue 12 fois
1 j'aime
D'autres avis sur Point limite
Intro déjà, boom, prends ça pour commencer... Ensuite, une entame où quelques hommes commencent à dangereusement graviter autour d'un écran 60's censé hyper sophistiqué, les yeux carrément rivés...
Par
le 6 janv. 2011
130 j'aime
8
Sorti en 1964, la même année que Docteur Folamour, le film de Lumet propose sur le même thème que celui de Kubrick une version réaliste. Suite à une erreur d'ordinateur, une patrouille américaine...
Par
le 11 oct. 2010
126 j'aime
60
Cela fait maintenant presque deux semaines que j'ai vu ce film. Deux semaines au cours desquelles il ne se passe pas un jour sans que mon esprit ne s'attarde sur Point Limite. La seule parenthèse qui...
Par
le 4 nov. 2014
68 j'aime
6
Du même critique
Ce qui est chiant d'admettre, c'est que la meilleure partie de ce film, c'est son générique et sa séquence d'ouverture. Le reste, c'est Fincher qui fait comme beaucoup d'autres réals en ces temps,...
le 15 nov. 2023
1 j'aime
3
Wally et André, tous deux dramaturges, profitent du retour de voyage de l'un pour aller diner un soir ensemble à New-York."My dinner with Andre" ne fait pas de détours et invite de suite à une...
le 4 juin 2024