Quand Pokémon se la joue écolo

Pokémon a beau avoir été un des dessins animés que je matais en boucle durant mon enfance, on ne peut pas en dire autant des films qui en ont été adaptés. Je n'en avais vu qu'un seul, le premier. Du coup, je découvre cette suite à l'âge de 21 ans, ce qui n'est peut-être pas l'âge idéal pour noter et critiquer une telle œuvre. Mais de temps en temps, j'aime bien revoir des choses qui font allusion à mon enfance, je suis quelqu'un de très nostalgique.

Après Mewtwo, c'est un autre Pokémon badass qui est au centre de l'histoire de ce film: Lugia, alias le Pokémon qui se trouve sur la jaquette du jeu Pokémon Argent sur Game Boy Color. On dirait que ce film sert à introduire la seconde génération de Pokémons, qu'on retrouvera par après dans la série animée. Lugia est donc un Pokémon légendaire qu'un méchant bonhomme veut capturer pour l'ajouter à sa collection. Pour faire apparaitre ce Pokémon, ce bonhomme capture les oiseaux légendaires que sont Sulfura, Artikodin et Électhor, ce qui dérègle le climat. Du coup, Sacha et ses amis vont tenter de tout remettre en place.

L'histoire est très classique, même s'il est intéressant de voir que certains Pokémons ont des répercussions sur la météo. C'est le genre de détail qui apporte un petit plus à ce genre d'univers. N'empêche, le film m'a paru long, très long... C'est répétitif et peu surprenant, on ne ressent pas un seul moment la menace qui pèse sur nos héros. On voit que c'est un film purement commercial, et c'est dommage, car l'univers de Pokémon est assez riche.

J'ai également été déçu de voir que parmi les personnages principaux, Pierre avait déjà été remplacé par Jacky. Je me rappelle de son remplacement dans la série animée, mais je pensais qu'il était encore présent dans cette suite. Heureusement, il y a quelques références qui lui sont faites et qui font sacrément plaisir pour un (ex-)fan de la première génération de Pokémon.

Sinon, niveau animation, c'est correct, mais je n'ai pas compris pourquoi les animateurs ont choisi d'incorporer des images de synthèses. Certains éléments du décor sont générés par ordinateur, et je trouve que le mélange des deux n'est pas très joli. Ça aurait été nettement plus joli si tout avait été fait de manière traditionnelle.

C'est peut-être le fait de découvrir ce film à l'âge adulte qui a joué dans mon appréciation de celui-ci. N'empêche, j'ai préféré le premier film, qui abordait une thématique un peu plus sombre et intéressante à exploiter. Cette suite se laisse regarder, mais seulement si vous avez encore votre âme d'enfant.