Le duc d'Orléans
"Police Python 357" n'est que le deuxième long-métrage d'Alain Corneau, et sa première incursion dans le genre du polar : encore en quête de son style propre, le réalisateur inscrit son film dans...
Par
le 27 févr. 2018
20 j'aime
9
Orléans, fin des année 70. Le commissaire Ganay (François Périer) dont la femme (Simone Signoret) est en fauteuil roulant entretient un maitresse (la belle Stefania Sandrelli, vue notamment dans Nous nous sommes tant aimés, Divorce à l'italienne ou Le Conformiste) dans un appartement du centre-ville alors qu'il vit avec sa femme dans une belle propriété à la sortie d'Orléans. La femme est au courant. D'ailleurs elle lui dit tout. La maitresse est une jeune et belle italienne, beaucoup plus jeune que lui, qui bien qu'entretenue n'est pas heureuse. Elle rencontre par hasard le chemin de l'inspecteur Ferrot (Yves Montand) qui travaille pour le commissaire dans la même ville et ils vont commencer une liaison. Seulement voilà, on va bientôt la trouver morte. Et tout semble accuser Ferrot.
Dans Police Python 357 Alain Corneau installe une véritable ambiance de film policier, avec une musique d'abord, puis en donnant une place importante à la ville d'Orléans, malgré un bref passage à Paris pour visiter le musée Gustave Moreau. La scène d'ouverture, excellente montre Ferrot préparer les balles de son arme, le fameux Python 357 - un peu comme on voyait aussi Yves Montand couler des balles dans Le Cercle rouge, mais ce n'était pas dans la scène d'introduction comme c'est en revanche le cas dans Conan le barbare. L'une des dernières scènes le montrera le nettoyer après avoir démonté la crosse. Puis il y a la scène dans l'église où il surprend en flagrant délit des voleurs de statue. Lorsque j'étais petit je lisais la bande dessinée Soda, vous savez, celle avec le policier à New York qui se fait passer auprès de sa mère pour pasteur pour ne pas l’inquiéter (très bonne BD soit dit en passant). Eh bien, la BD datant de 85 et le film de 76, ça pourrait coller, car il semble clair que les créateurs de la BD se sont inspirés du film. D'abord les deux inspecteurs de police ont la même arme qui donne son nom au film. Ensuite, Soda porte toujours un gant pour cacher sa main aux deux doigts mutilés. Quant à Ferrot, on le verra dans le film, il perd un gant, ce qui va l'incriminer, se retrouvant donc aussi avec 1 seul gant. Enfin, je ne veux pas dire laquelle pour ne pas gâcher mais il va finir par être atteint d'une infirmité physique au cours de l'histoire. De plus, avec la scène de l'église au début du film, et aussi la manière dont on voir Ferrot se préparer et notamment s'habiller, tout cela m'a fait penser à la routine de Soda lorsqu'il s'habille en pasteur. Mais je suis sur que les créateurs de Soda se sont inspirés de bien d'autres œuvres. En tout cas, malgré quelques longueurs à certains moments, Police Python 357 est un très bon film policier bien noir comme il faut.
Cet utilisateur l'a également ajouté à ses listes Top 10 Films, Les meilleurs films de 1976, Les films les plus sous-estimés, Les meilleurs films d'Alain Corneau et Les meilleurs films policiers
Créée
le 3 avr. 2024
Critique lue 12 fois
1 j'aime
D'autres avis sur Police Python 357
"Police Python 357" n'est que le deuxième long-métrage d'Alain Corneau, et sa première incursion dans le genre du polar : encore en quête de son style propre, le réalisateur inscrit son film dans...
Par
le 27 févr. 2018
20 j'aime
9
La fin des années 70, ce n'est pas ce qu'on a fait de plus beau et de plus photogénique. C'est la fin des Yé-yé, des hippies et des canapés oranges, place au mobilier marronnasse, aux vestes grises...
le 21 mai 2012
18 j'aime
10
Deuxième film d'Alain Corneau et 1er avec Yves Montand qui décida de faire confiance à ce jeune réalisateur comme il l'avait fait auparavant avec Costa Gavras.Et cela se passa très bien puisqu'il...
Par
le 16 oct. 2017
17 j'aime
2
Du même critique
Ce film est d'un ennui ... mortel; À défaut de vraiment mourir vous risquez à coup sûr l'endormissement. Idéal pour tous ceux qui souffrent d'insomnie. Ou si vous voulez torturer quelqu'un. Un...
le 13 févr. 2019
6 j'aime
1
Une excellente adaptation du livre de Tolstoi, sans doute la meilleure à ma connaissance. À l'écriture on retrouve Andrew Davies, connu pour ses adaptations de romans classiques tels que Pride and...
le 18 févr. 2016
6 j'aime
Documentaire post-autopromotionnel assez superficiel et donc décevant sur la série Game of Thrones. Certes, on y suivra le point de vue assez intéressant d'un figurant, tout en restant toujours...
le 28 mai 2019
5 j'aime