Police Story Lockdown par Jérôme Richenauer

Ahhh... Police Story (en tout cas les premiers) sont cultes et ont en partie forgé mon amour du cinéma asiatique. De l'action, de l'humour, des cascades de fou et Jackie, cet increvable clown de la baston. J'étais passé à côté du retour en 2004. Pas que le revirement vers quelque chose de plus sérieux me dérange, juste qu'à l'époque, les choses ont fait que... Du coup je fais un petit saut pour passer directement sur ce Lockdown. Première chose: Pourquoi appeler ce film Police Story ? Sans parler de la différence de ton, nous ne suivons même pas le même personnage. Bref, tout montre que ces deux films ne font pas partie de la même série. Mais le marketing est passé par là.
Jackie campe le rôle d'un flic fatigué est vieillissant ayant rendez vous avec sa fille dans un bar, fille avec laquelle il avait perdu tout contact après certains évènements narrés dans le film à base de très nombreux flashback. Sauf que toutes les personnes présentes se retrouvent prises en otage par le propriétaire du bar et petit ami de la fille de notre héros. Le film va s'échiner à nous raconter, à force de flashback et de dialogues, les raisons ayant fait que les évènements se déroulent. L'intention du réalisateur est louable, déroulant tous les tenants et aboutissants de l'affaire au fur et à mesure, dans une ambiance sombre et hard boiled.
Mais honnêtement, ça ne marche pas vraiment. Déjà, bien que pour ma part je n'y étais préparé et avait accepté cet état de fait, le fait de vendre ce film comme un Police Story risque d'en décevoir pas mal tant ça n'a rien à voir.
Ensuite, la mise en scène n'a rien de bien glorieux. Oh, ça va, mais certains gimmicks deviennent vite ennuyeux, comme ces ralentis pour souligner certaines actions.
Mais le pire, ce sont les personnages. Hormis Jackie et le grand méchant, voire un peu la fille, tous les autres sont au mieux totalement transparents, au pire certains le sont mais trouvent le moyen d'être énervants quand même. Et le film n'est pas aidé par les dialogues, extrêmement longs, sans intérêts, limite par moment pompeux. La faute aux doublages ? je ne sais pas, mais ça me sort du film à chaque fois. Notons que Jackie garde son doubleur du reste de la série (doubleur du second doublage).
Au final un film qui semble par moment réussi, mais par moment, et assez souvent, un peu kitsh, de seconde zone. Dommage.