Poltergay s’annonçait comme l’une des comédies de l’année avec son pitch original. Sur le papier, c’était sa force. A l’écran c’est devenu sa plus grande faiblesse. Car malheureusement, l’idée de départ (des fantômes gays venant hanter la maison d’un couple hétéro) est à peine exploitée. Eric Lavaine et Hector Cabello Reyes se contente de broder autour sans donner de dimension de réaliser une vraie comédie.
Dès le début du film le sentiment de malaise s’installe. Clovis Cornillac semble dopé à la cocaïne, Julie Depardieu nous ressert une prestation de femme une peu larguée, quant aux fantômes ils sont tout droit sortis de la Cage aux Folles, seul le chat qui n’apparaît pourtant jamais à l’écran vient décrocher quelques sourires à force de s’égosiller contre les intrus.
La suite se tient mieux et occasionne même quelques scènes désopilantes avant de retomber dans du grand n’importe quoi. Toutefois le tout se laisse voir. D’autant que l’on ne sent ici aucune malice autour du sujet, le but étant de nous faire rire, sans trop y arriver.
Avec un peu plus de subtilité, d’inventivité dans la mise en scène et de retenue chez les acteurs, on aurait goûté son plaisir. Là, on se situe dans la lignée de la bonne vieille farce à la française qui lorgne toutefois du côté outre atlantique, ce qui est loin d’être une référence.